Résumé :

Marion, Léa et Simon aident leurs parents à gérer un modeste aérodrome, ancienne base militaire du désert de l’Arizona.
Un matin, alors qu’ils explorent le cimetière d’épaves à la recherche de pièces de récupération, ils voient leur quotidien basculer violemment.
L’avion de Barry et Lucie (des habitués ayant fait escale la vieille) explose en vol peu après son décollage. Jeff un amide la famille qui essaye de les rejoindre en hélicoptère est lui aussi sauvagement abattu !
Une escouade de militaires débarque. Leurs parents avec qui ils sont en liaison radio constante n’ont que le temps d’ordonner à Marion de protéger ses cadets en les emmenant dans un certain hangar avant de se faire exécuter à leur tour !

Notre avis :

Un premier volet qui nous invite à une trépidante chasse à l’homme.
On espère connaître les tenants et aboutissants de cette dernière tant l’acharnement et la rage dont le personnage de Mc Koy fait preuve pour mettre la main sur Marion, son frère et sa sœur paraissent inexplicables.
Les prémices d’une intrigue parallèle ayant pour héroïne une scientifique en génie génétique pour le moins sexy suscitent également de nombreuses interrogations.

Pascal Laye ne laisse pas entrevoir grand-chose de son scénario. Il laisse entendre toutefois que l’histoire de MI-99 lorgnera vers la science fiction. Outre la spécialisation de l’affriolante docteur Morgan déjà évoquée, on citera en vrac quelques éléments glanés au fil du récit : Marion, Léa et Simon découvrent de mystérieux artefacts dans les affaires laissés par leurs parents, les militaires qui les poursuivent obéissant de mauvaise grâce à des officiers obscurs dont les états de service sont liés la zone 51 et aux contacts extra-terrestres.
Un genre très différent de ceux des travaux habituels de cet ancien directeur de collection français (il avait en charge des licences comme Boule & Bill et Astérix et Obélix), et illustrateur dans le domaine de la jeunesse La Conquête Spatiale, Le Dictionnaire de l’Archéologie, les éditions de la Martinière Jeunesse.

Le belge Olivier Speltens, qui a illustré également aux éditions Joker la série  Les larmes pourpres (avec Jean-Louis Dupriez), signe les dessins de ce récit enlevé et plein d’action.
Ce premier tome met en avant une ambiance militaire minée par les complots et les machinations. Le dessinateur donne la part belle aux uniformes, aux engins aériens et aux hangars désaffectés où des guerriers surarmés traquent trois enfants à priori innocents.

Si l’histoire n’est pas vraiment originale, force est de reconnaître que la qualité du dessin nous amène à ne pas laisser entièrement de coté cette bande dessinée.
On attend de découvrir ce qui va découler de cette introduction d’un intérêt véritable et visuellement très agréable.

Sortit en avril 2006, Traque a eu à ce jour deux suites, un quatrième tome sortira en novembre aux éditions Joker. Une série dont nous vous reparlerons très prochainement.