Ce roman de la collection Etincelles est un petit régal. Bien évidemment d’abord le plaisir gourmand de retrouver la plume de  Jean-Luc Marcastel dont on sait qu’il va nous embarquer dans une aventure aussi livresque que visuelle, tant son écriture provoque l’apparition d’images et de lieux au fil des pages. 

Ici les héros sont romains. Lucius fils d’un questeur, Titus Aemilius Sabines  préparé pour suivre les traces de son père  qui au moment où début l’aventure reçoit un ambassadeur important pour Rome : Li Bao ambassadeur du fils du ciel l’empereur du pays de Sérique (Chine). Cette contrée importante avec laquelle on peut échanger des produits précieux comme l’or et la soie le long des fameuses routes de la Soie qui empruntent la route d’autres Etats comme l’empire Sassanide vieux rival et ennemi de Rome en Orient. 

Cette ambassade d’importance débute mal, car dès les premiers regards, le questeur comprend qu’il y a eu un problème et que la troupe a été attaquée et mise à mal. Les cadeaux destinés à l’empereur romain ont été dérobés mettant Li Bao  dans une situation désespérée, mais aussi celle de Titus Sabinus qui lui aussi sera rendu responsable de l’incident. 

Il leur reste trois jours pour retrouver les objets dérobés et sauver leurs têtes. Ce sont Lucius, son ami Ambiorix fils d’un célèbre gladiateur et la mystérieuse Nuwa, faisant partie de l’ambassade sérique qui vont mener l’enquête et nous entrainer dans les rues grouillantes de vie de l’Urbs. 

Pas question de vous raconter les détails, sachez que vous allez vivre, découvrir et presque sentir les odeurs de cette visite de Rome  à laquelle nous convie l’auteur. Les monuments, les quartiers, les règles de la société romaine, et surtout les découvertes et la magie mystérieuse qui entoure certains personnages, mêlant légendes romaines et chinoises. Les illustrations de Caroline Leibel tout en grisées ajoutent au plaisir de la découverte de l’immersion. 

Une enquête palpitante, menée au triple galop dans les rues de Rome pour débusquer les comploteurs qui tentent de saboter l’ambassade et de ternir la réputation de Lucius. Les garçons parviendront ils avec leur nouvelle amie à retrouver les cadeaux impériaux. Ce roman se lit d’une traite, le sourire aux lèvres, en se laissant porter dans un monde ancien et vivant. Très bien écrit, rythmé et vivant,  très bien documenté (voir la fin du roman) et passionnant de bout en bout.