Un mystérieux virus s’est répandu tout autour du globe et empêche les morts de… mourir. Ceux-ci restent en effet finalement en vie, en proie à une terrible et insatiable faim pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que la putréfaction du corps soit trop avancée et que la personne rejoigne enfin un monde meilleur.

Tout en tentant tant bien que mal de garder un semblant de vie pendant l’année qu’il leur reste, les défunts doivent aussi échapper aux terribles chasseurs de zombies. Dans ce marasme, deux jeunes gens arrivent pourtant à se découvrir, et mieux, à s’aimer dans la non-vie !

Loving Dead n’est en réalité pas tout à fait une nouveauté. Cette BD a en effet déjà été éditée en trois volumes il y a quelques années sous le titre « Fragile ». Les Humanoïdes Associés ont bien entendus profiter de l’engouement du moment pour les zombies pour en faire une réédition, le tout sous un logo et un titre faisant ouvertement référence à l’une des séries phares du genre, Walking Dead, éditée en français par Delcourt.

Ce changement de titre n’est pas seulement opportuniste (ce qui n’est pas discutable : on ne peut pas reprocher à un éditeur d’essayer de vendre ses séries), il est hélas aussi malheureux. Car le sujet de Loving Dead est bel et bien le caractère éphémère de la vie de Zombie et la relation amoureuse qui se noue dans ses pages n’est là que pour mieux appuyer cet aspect. Celui-ci impacte d’ailleurs autant la forme (l’intrigue) que le fond (le propos « vivre pleinement sa vie » assez rock’n’roll) : la cohérence de l’ensemble est clairement l’un des points forts de Loving Dead/Fragile.

Passé un sujet terriblement mal vendu, il reste donc une histoire de zombies bien menée, mélangeant allégrement intrigue, action et pointe d’humour. Cela reste certes plus convenu et moins irrévérencieux qu’un Marvel Zombies ou que le Zombie de Romero (leur père à tous !), mais constitue néanmoins un BD tout à fait réussie.