LoveDeath démarre avec en exergue — et en écho au titre — une citation d’Ivan Tourgueniev : « L’amour est plus fort que la mort ou que la peur de la mort. » Solennellement, on se murmure qu’Eros et Thanatos vont marcher main dans la main dans ce nouveau long métrage de Ryûhei Kitamura, mais c’est déjà trop théoriser, étant donné que le script (d’après le manga 69 de Takahashi Tsutomu) semble avoir été pondu en écriture automatique par des scénaristes (dont Kitamura himself) dopés aux fraises Haribo et à la téquila.
Coup de foudre entre Sai, un jeune voyou, et la jolie Sheila. Après avoir émasculé d’une bastos le chef du clan Kuragane, protecteur vicelard de la nana, le couple se fait la belle. Ils prennent le volant d’une rutilante Corvette rouge. Ce n’est pas du tout discret, mais pour une cavale en amoureux, ça a de la gueule. Deux flics ripoux et une bande de tueurs à gages débilos sont bientôt à leurs trousses…
Mariant une violence cartoon à un romantisme cucul-la-praline, LoveDeath enchaîne les situations plus ou moins délirantes pendant 2h33 ! Un peu longuet, donc, mais quand même assez tordant pour peu qu’on kiffe les bastons, les guns, les mafieux façon Tex Avery, et qu’on n’ait pas le palais trop fin. Une poire pour la soif en attendant dans les salles le sanglant The Midnight Meat Train, d’après Clive Barker, dernière réalisation en date de Kitamura-san !
Image : 2.35, 16/9 compatible 4/3
Son : version originale japonaise 2.0, version française 2.0 et 5.1
Sous-titrage : français (optionnel)
Bonus : sur un second disque rempli à ras bord ! Au menu, deux making-of, 25 minutes de scènes coupées (dont une fin alternative), un mini-concert, un clip de la chanteuse Nora (interprète de Sheila dans le film) et deux courts métrages.