Hugo Van Helsing réunit son club pour partir à la chasse au gros. Et quoi de plus gros que Léviathan, l’un des quatre cardinaux du diable ? Quand, de surcroît, on apprend que son nouvel avatar n’est rien de moins que Freedom Tower, le bâtiment érigé sur les ruines du World Trade Center, on comprend que le célèbre chasseur de monstre ait fait appel à une nouvelle recrue : la kunoichi Kathy Khan, descendante directe du célèbre Gengis. Mais la mission est des plus délicates : en effet, détruire le bâtiment ne ferait que permettre à Léviathan de renaître de ses cendres plus fort encore ; non, il va falloir aller le frapper au cœur même de son incarnation.

Philip Le Roy nous invite à une plongée violente et sulfureuse dans le New-York métal et underground. En compagnie de la Kuinochi et de la belle Samsonite, protagoniste introduit par Guillaume Lebeau dans Cold Gotha, nous pénétrons Freedom Tower pour tenter dans percer les secrets et défier Léviathan en personne. Mené à fond de train, le récit n’est pas sans évoquer un film de Quentin Tarantino dont Le Roy se dit d’ailleurs amateur. S’inscrivant dans la lignée des opus de Lebeau et de Bizien, Le Roy nous propose une situation où le club même est menacé. Certains revirements de situation semblent un peu brusques et le comportement de Kathy Khan parfois obscur, même si le plaisir et l’action sont au rendez-vous. La fin est également quelque peu déroutante, mais le volume semble inévitable pour qui suit le Club Van Helsing.
 
En résumé, si je ne suis pas convaincu à 100% par Léviatown, je ne peut que vous inciter à vous faire votre propre opinion. En revanche, si vous souhaitez découvrir la série, peut-être vaut-il mieux commencer par un autre volume.