François, ingénieur quadra sans histoire, est tranquillement assis avec sa compagne quand une bulle de lumière bleue les enveloppe. Ils passent d’un confortable bureau d’entreprise à une plage déserte. Leur stupeur augmente encore quand ils s’aperçoivent que la faune et la flore n’ont rien de terrestre.
Ceci n’est que le premier d’une longue série de sauts dans l’espace et le temps.
Chaque arrivée suit alors le même rituel : survivre ! Se nourrir, se chauffer, trouver un abri deviennent des réflexes.
Tous les sauts sont différents, seul ou en groupe, au bout de plusieurs années ou de quelques minutes, avec des changements physiques surprenant.
Qui sont ceux qui les utilisent comme cobaye, et surtout pourquoi ?

La première comparaison qui vient à l’esprit est Les faiseurs d’univers . Des personnages se retrouvent plongés dans un monde où les règles sont nouvelles. Il faut oublier ses habitudes, ses repères et accepter de vivre suivant un nouveau mode de pensée.
Très vite les sauts se révèlent être une quête initiatique. Chaque personnage doit plonger en lui et comprendre le chemin qu’il a suivi et surtout celui à parcourir.
C’est un peu le rêve utopiste : un univers infini où les conditions rendent futiles la guerre, l’envie, la haine. La survie ne peut passer que par l’entraide, la communication, la confiance.

L’histoire est prenante, la curiosité sur l’identité et le but des responsables de tout le projet pousse à dévorer le roman. Malgré des réflexions sur l’homosexualité ou l’inceste qui laissent planer le doute sur le point de vue de l’auteur, un bon titre à lire sans hésiter.

A noter que le livre est complété par deux nouvelles (Régression de Jean-Pierre Andrevon, et Juste une photo de Clark Darlton).