Anton est un Autre, comme les vampires, ou les lycanthropes. Il est membre du contrôle de la nuit qui, en contrepoids du contrôle du jour, veille à ce que les Autres ne fassent pencher la balance ni du côté du « bien » ni de celui du « mal ». Anton est fait pour le travail de bureau, du moins c’est ce qu’il croit jusqu’à ce qu’on l’envoie sur le terrain pour une mission de routine : interpeller un vampire qui braconne dans les rues de Moscou. Pour Anton, c’est le début d’une spirale infernale.
Ne vous arrêtez pas à la couverture qui, en plus d’évoquer un roman de hall de gare, ne reflète pas l’univers développé. En effet, celui-ci est plus proche d’Underworld, de la série Kindred ou du jeu Vampire la mascarade. Il traite, assez intelligemment du thème des vampires, et dépasse rapidement un manichéisme de façade en s’attardant sur la richesse des émotions et des réactions des personnages. Le rythme est celui d’un thriller psychologique, et on prend plaisir à la découverte d’une vision contemporaine d’un talentueux auteur russe doué d’un certain cynisme. La dimension « horreur » est en revanche à peu près absente.
Ne vous y trompez pas, ce roman est bon, voire très bon, et ce n’est que le premier tome d’une trilogie. Que vous aimiez les vampires, ou que vous recherchiez plutôt les thrillers, Les sentinelles de la nuit est fait pour vous !