Miriam Beckstein enquête sur la mauvaise société d’investissement. Les soupçons de blanchiment d’argent sont malheureusement liés à son employeur, et elle se retrouve au chômage avant de réaliser dans quoi elle vient de mettre les pieds. Une journée aussi mal débutée ne peut que se poursuivre de mal en pis. Sa mère adoptive lui remet un médaillon – le seul souvenir de sa mère biologique, assassinée quand elle était bébé – qui se révèle être un moyen pour passer dans un univers parallèle. La société a évolué différemment et l’industrialisation n’a pas eu lieu ; le règne moyenâgeux s’est poursuivit.
Miriam se découvre une famille constituée de membres partageant sa capacité à passer d’un monde à l’autre. Le Clan vit en seigneur, tirant profit de son pouvoir pour se livrer à toutes sortes de trafics et asseoir sa domination sur un peuple en servage.
La morale et l’éthique de Miriam la poussent à se révolter contre le système ancestral.

Charles Stross change de registre. Plus de Space Opéra, de milliers de planète avec leurs cultures propres. Le fond reste le même, avec autant d’intérêt : étudier notre société, notre évolution et nos choix sous le couvert d’univers lointains.
Ici, c’est la rencontre de deux sociétés avec un niveau technologique et politique en complet décalage, comme l’Europe avec ses premières colonies. Comment tirer profit de l’expérience de l’une pour faire évoluer l’autre, ou au contraire la maintenir sous contrôle.
L’auteur étudie également les liens entre les systèmes politiques, sociaux et le développement industriel.
L’aventure et l’humour permettent d’aborder tous ces sujets sans jamais tomber dans les discours lourds et abscons. Le personnage central étant une jeune femme indépendante, moderne, résolue permet également de varier du héros habituel.

Un excellent titre.
 

La chronique du tome 2 est ici.