L’équipée de Christopher l’amène à pénétrer dans une autre dimension, un univers bien curieux dans lequel Léobart semble avoir ses petites habitudes. Alors que le savant finit de délivrer des machines aux autochtones, un vaisseau fait son apparition: il semble que rien ne doive permettre de semer le Tapir, décidément! Le redoutable hybride n’hésite guère à employer les grands moyens tandis que nos amis en fuite découvrent avec horreur les conséquences funestes du milieu dans lequel ils évoluent. Mais Christopher est homme à se tirer de toutes les situations. Ses compagnons n’en doutent pas un instant et encore moins ses conquêtes féminines.

Le drame est de mise dans cette saga de science-fiction de référence. Ce tome bénéficie pour l’occasion de la réédition d’une introduction de Enki Bilal. Les deux scénaristes Jean-Claude Forest et Paul Gillon amènent leurs héros à circuler dans un cadre étrange, exotique mais surtout accumulent les dangers pour faire ressortir les capacités de Chris face à l’adversité. Paul Gillon fait dans le dessin à visée réaliste, il est aussi à l’aise pour figurer les physionomies nombreuses que les nombreux éléments de ces étranges décors. On notera l’absence d’onomatopée, choix renforçant la tonalité sérieuse qui aurait été désamorcée par des bruitages grossiers et intempestifs.