Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…
Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

Les Mondes de Ralph fut sans contexte le film Disney de la fin d’année 2012. Après un superbe Raiponce, le studio mythique réitère l’exploit de proposer un film d’un niveau égal à celui d’un PIXAR. Pour la première fois depuis longtemps, Disney nous propose un scénario original et pas linéaire. Si Raiponce fonctionne vraiment bien, les codes typiques de princesse sont bien présents. Les Mondes de Ralph, c’est un film bourré d’aventures et de comédie, saupoudré de tendresse et d’hommages finement placées.

Et si les personnages de jeux vidéo avaient une vie?

Ralph fait partie du jeu d’arcade FIX IT FELIX dans lequel il joue le rôle du méchant qui détruit tout. Mais rejeté de tous, Ralph ne veut plus être méchant. Il veut gagner une médaille; devenir un héros; être celui qui au final, fixe les choses.

 

Lorsque Ralph quitte son jeu, c’est la catastrophe! Car un personnage qui laisse ses camarades entraîne automatiquement la fermeture de la borne d’arcade. Fix It Felix Junior va devoir retrouver son antagoniste afin de sauver le jeu. Mais Ralph souhaite-t-il devenir un héros pour son jeu ou pour sa propre gloire?

 

De sa rencontre avec Vanellope, Ralph en retire d’abord une évolution de sa vision des choses; une évolution de son caractère, mais aussi une belle amitié construit sur la confiance et le respect mutuel. Si Ralph est d’abord un grand bonhomme bougon et égoïste, il devient peu à peu chaleureux et drôle au contact de la petite coureuse de Sugar Rush. Car Vanellope, erreur de programme de son jeu de course girly, rêve de pouvoir participer elle-aussi à la grande course. Se retrouver à son tour choisie par une joueuse et gagner le trophée. Mais le Roi l’en empêche depuis toujours. L’arrivée inopinée de Ralph dans ce jeu va bouleverser la donne.

 

Personnage adorable et magistralement doublé, Vanellope partage la place de héros du film avec Ralph. Petite fille au caractère bien trempé, à la fois drôle et touchante; déjantée et motivée, Vanellope rentrera dans le cœur de tous les spectateurs. Au début, elle aussi joue les égoïstes en demandant à Ralph de lui construire son cart avant de fondre pour ce balourd.

King Candy, Roi de Sugar Rush est un personnage dingue et lunatique. D’abord sympathique, on découvre peu à peu son vrai visage et la véritable histoire de Vanellope, l’erreur; le bug; celle qui, croit-on… devrait rester cachée. King Candy est une belle métaphore du pouvoir. Jusqu’où peut-on aller pour garder le contrôle sur ses sujets ? Pour être le premier ; le plus vu, le plus glorifié ? Chaque course est pour lui l’occasion de se présenter comme coureur dans le but de gagner. Les petits joueurs humains derrière leur borne d’arcade ne l’intéressent guère. Mais pourquoi ce petit homme rond, coloré et grisé par les bonbons cherche-t-il à tout prix à faire disparaître Vanellope? Lorsque la révélation intervient, je me suis dit que pour une fois, Disney nous étonnait dans son scénario après avoir brillamment (et finement) préparé son final…

 

Les nombreuses références du film aux jeux vidéo sont judicieusement placées ainsi que les mises en avant de marques comme Nesquik ou Coca. Oui, le marketing et la com sont flagrants, mais utilisés dans un cadre d’aventures et de parodies, cela fonctionne bien. MARIO CART est au final le jeu le plus exposé avec un bel hommage à ce jeu dynamique et obsédant. Les thèmes abordés restent des classiques de Disney (amitié, dépassement de soi, respect…), mais l’univers original et le scénario forts en rebondissements font du film une véritable ode à la joie. L’humour est parfaitement maîtrisé et quand on rit, on rit de bon cœur. La petite touche de tendresse et d’émotion est bien présente même si rien n’est larmoyant dans cette histoire.

La BA est assez délirante et parfois en décalage complet avec les images, mais elle fonctionne assez bien. Le générique de fin, très teen, est par contre insupportable…

Jeux vidéo; jeux animés

L’animation de ce nouveau long-métrage Disney est un régal pour les yeux, malgré quelques projections liquides (boue, eau, nappage) pas toujours réussies. Mais la 3D est parfaite et les jeux de couleurs, de lumière et de formes sont d’une fluidité déconcertante. Certes, le jeu de Vanellope est rose bonbon; rose Barbie et rose barbe à papa, mais l’univers est tellement riche que l’on passe outre ces effets kitchs. De toute façon, ce monde aseptisé (dans lequel on va d’ailleurs retrouver une attraction abandonnée en forme de bouteille de Coca…) est justifié et utilisé.

 

L’animation des personnages du jeu de Ralph, tout en pixel, est à la fois réaliste (basée sur l’animation des jeux de l’époque sur arcade) et drôle, car oui ces personnages dotés d’une vie marche, danse et bouge comme s’ils étaient constamment dans un jeu vidéo! Les animateurs sont allés jusqu’au bout et c’est ça qui fait tout le charme du film: pousser au bout les idées!

CONCLUSION

Les Mondes de Ralph est un petit bijou de l’animation made in DISNEY. A voir absolument! Pour tous les passionnés de jeux vidéo, mais aussi tous les autres; enfants, adultes, jeunes et moins jeunes!

Bande annonce et extrait à visionner ici.