Les Maximontres est un roman, inspiré de l’album paru pour la première fois en 1963 de l’imaginaire de Maurice Sendak intitulé Max et les Maximonstres (voir chronique sur le site : Max-et-les-Maximonstres). Album qui fit date dans l’édition jeunesse et dans l’imaginaire de bien des enfants de l’époque devenus des hommes aujourd’hui comme l’autre de l’île aux monstres Dave Eggers.
L’auteur l’explique lui même à la fin du roman en disant que l’aventure a commencé avec Spike Jonze qui lui a demandé de collaborer à l’élaboration de son film , à l’adaptation du précieux album. (voir chronique sur le film : Max-et-les-Maximonstres)
Voici donc l’histoire de Max, un jeune garçon insupportable qui souffre du regard des adultes sur lui et qui comme mode d’expression a décidé de leur rendre la vie impossible, tout comme à sa sœur aînée. Les cent premières pages permettent de découvrir Max, sa famille, ses amis et son entourage avec des passages hilarants comme celui où la mère d’un de ses amis décide de le raccompagner chez lui alors qu’il habite au bout de la rue. Mais être un monstre est parfois difficile et certaines limites sont dépassées de façon insupportables. Alors vêtu de son costume de loup il s’enfuit de sa maison et va monter sur une barque qui va l’entraîner vers une île fantastique : l’île aux monstres.
Sur cette île vivent des monstres, des vrais : Douglas, Carol, Judith, Ira, Alex, Taureau et Katherine. Il les surprend en pleine phase de destruction et pourrait même finir en repas pour monstres. Mais, non, il va devenir leur roi et devoir pour survivre et détourner leurs appétits de monstres sanguinaires et gloutons inventer toute sorte de jeux, d’occupations.
L’île aux monstres, oscille comme le confie l’auteur à la fin du livre, entre l’album, le film et les souvenirs, ce qui est resté en Dave Eggers de sa vision et de sa compréhension de Max et les Maximonstres. Et la magie de l’ouvrage et son intérêt résident justement là. En effet, on se rend compte rapidement que ce roman est une porte ouverte vers l’imaginaire le plus fou : autant de lecteurs que de visions du livre, de peurs, d’angoisses exprimées ou non.
Tout au long de ces quelques trois cent pages, découvrez les mystères de l’île aux monstres, la tendresse de ces créatures extraordinaires, leurs blessures, leurs terreurs, leurs rêves aussi.
Pour un final tout en douceur digne de Maurice Sendak à qui le livre est dédié.
Un très bon moment de lecture, un très bon roman à mettre entre toutes les mains, celles de ceux qui ont aimé Max et les Maximonstres et celles plus jeunes ou non de ceux qui sont passés entre les gouttes et qui entre le roman, le film et l’album devraient trouver largement leur bonheur.