Londres, fin du XIXème siècle, l’ombre de Jack l’éventreur plane encore sur les ruelles sombres et alourdies de brouillard. Wolfgang Bloodprint, jeune dandy et héritier fortuné, et son ami Mandfred Gladstone, directeur de l’un des asiles de la ville, se passionnent pour les enquêtes les plus mystérieuses.
Des couloirs du métro en construction, aux canaux de Venise, en passant par le grand nord américain, nos deux héros vont croiser les créatures les plus extravagantes. Au détour d’une ruelle ils rencontreront Bram Stoker, Aleister Crowley et même une souris géante qui va prendre place à leur côté.
Le roman est construit d’une suite de nouvelles, à l’exception de la dernière histoire qui ne fait pas intervenir les héros et prend place dans le passé. La vie des personnages, leurs relations et surtout l’évolution entre Wolfgang et sa jeune et jolie sorcière de gouvernante, servent de fil rouge.
Le style et le vocabulaire d’Estelle Valls de Gomis font plonger le lecteur dans cette fin du XIXème siècle telle que souvent décrite et imaginée. Les petites ruelles, le fog, la durée des voyages, le style de vie raffinée des personnages même au cœur de la tourmente, les fumeries d’opium, rien ne manque.
La qualité des nouvelles est très irrégulière. Certaines histoires sont très bien construites, et passionnantes, d’autres sont décousues et la résolution du mystère apparaît comme sans aucun rapport avec le texte la précédent.
Les personnages manquent de profondeur, pourtant tous sont attachants et mériteraient plus de place.
A lire pour l’ambiance Victorienne.