« Dans le pays de la Dorgne, des êtres mi-hommes mi-animaux perdent peu à peu leur patrimoine humain et s’enfoncent inexorablement dans la régression animale.
Tribus dominantes carnivores, communautés agricoles servant de nourriture aux clans prédateurs, tous sont soumis par le clergé aux lois de l’Humpur, qui punissent de mort les mélanges entre clans et les comportements individualistes.
Parce qu’il ne supporte pas de voir la jeune troïa qu’il aime livrée aux appétits collectifs des reproducteurs lors de la cérémonie du Grut, Véhir brise les planches de l’enclos de fécondité et s’enfuit en quête des derniers dieux humains de la légende… lui, le grogne paysan, va accomplir ce chemin en compagnie de Tia, une jeune prédatrice hurle en exil.
Voici la fabuleuse histoire du grogne Véhir et de la belle hurle de Luprat…

Premier roman de fantasy de Bordage, Les Fables de l’Humpur regorge de trouvailles et d’audaces, en particulier dans l’invention d’un langage dégénéré inspiré par un très crédible mélange de patois français.
Jouant des figures du roman de quête et d’initiation, il réussit un surprenant roman d’amour, beau et captivant, porteur d’une magnifique foi en l’être humain. »

 

Source Au Diable Vauvert

 

 

 

Le peuple des grognes vit au rythme des saisons, des récoltes, du Grut. Pourtant un jour un des leurs Véhir alors qu’il s’apprête à entrer dans l’âge adulte comprend qu’il ne pourra pas se contenter de cette vie, de cette façon de fonctionner. Sa fuite va entrainer de multiples rencontres et découvertes avec des passeurs des derniers restes de civilisation de ceux qu’on appelle les dieux de l’Humpur.
Un clergé utilisant les peurs ancestrales et écrasant les habitants de la peur de la moindre faute, du moindre débordement ; Des tribus de carnivores régnant par la terreur sur ceux comme les grognes qui leur fournissent la viande ; Toute une série de peuples : les grognes, les bêles, les hurles, les miaules, les siffles, les Kroaz : mi-animaux, mi-humains (enfin ce qu’il en reste) autant de peuples en pleine dégénérescence, revenant peu à peu vers l’animal. Des peuples chez lesquels l’instinct animal de reproduction a pris le dessus de manière parfois répugnante, bouleversante pour nous.

Véhir, aidé par Tia la Hurle, va forcer son destin et tenter de rejoindre le Grand Centre. Des forêts de la Dorgne, il va traverser les territoires des tribus carnivores, affrontant les pires dangers et se rapprochant de manière inexorable de Tia et de quelques amis qui les rencontreront au fur et à mesure de leur périple. La dernière partie, qui vous entraine dans un puits de Sancy très étrange, est particulièrement surprenante et vous laissera partagés entre désespoir et espoir en un avenir bien incertain pour les héros de ce roman.

Un texte ambitieux, prenant avec ce langage si particulier qui donne un rythme, une intonation étrange aux aventures des héros. Un roman puissant, ambitieux, qui prend aux tripes et nous entraine derrière Véhir à la recherche des derniers lambeaux d’une humanité perdue. Un roman d’une grande poésie.

Une réédition d’un des très grand texte de Pierre Bordage, l’un de nos plus grands auteurs, dont vous pouvez retrouver la présentation sur le site de l’éditeur, à l’occasion de l’anniversaire de la maison d’édition.

 

A découvrir ou redécouvrir sans faute !