Après avoir vaincu Menatorn, Demetrien, Kamba, Sokoura, Alaet et Bersem sont à présent détenteurs du nom de l’espèce dont la disparition marquera la fin de la quatrième ère de Wethrïn. Les sept aveugles tâcheront de les aider à distance dans leur tentative d’empêcher que le pire ne se produise, mais les six obscurs n’ont pas dit leur dernier mot. De plus, avec l’approche de la fin de l’ère, le pouvoir du chaos se renforce et les magiciens ne contrôlent plus la magie devenue surpuissante. Le chemin des cinq élus les mènera au Medlahd, divisé en nombreux territoires dont les dirigeants s’affrontent depuis des siècles. Parviendront-ils à contrer le pouvoir des six obscurs ? Comment la quatrième ère prendra-t-elle fin ?
 
Voilà un très bon bouquin de fantasy ! Ne pas avoir lu le premier tome ne nuit nullement à la compréhension et on se glisse avec aisance dans un univers médiéval fantastique tantôt traditionnel et tantôt plus oriental. Le monde est décrit de façon agréable et fluide et présente une vraie richesse. La psychologie des personnages est solide (comme toujours chez Laurent Genefort) et rend le récit très humain. Le suspens est bien mené malgré une fin peut être un peu rapide et moralisatrice, mais on reste scotché au roman tout du long. Le rythme est enlevé, l’action claire, et les paysages vous transportent vraiment dans un ailleurs merveilleux.
 
Que dire de plus si ce n’est que la saga des Eres de Wethrïn a toutes ses chances de s’imposer dans les nouveaux classiques de la fantasy française. Il n’y aura pas de troisième tome, mais peut être une nouvelle saga, puisque ce n’est pas la première que traverse Alaet le voleur. Souhaitons-le en tout cas.