Il y a longtemps, à Kendra-du-Delta, le Conseil, inquiet des démonstrations des kearas, interdit le port des armes tranchantes et leur enseignement à l’intérieur de la cité. Certains kearis déposèrent leurs armes pour n’enseigner que la danse, d’autres s’engagèrent dans la garde pour les conserver. Mais, la plupart quittèrent les régions où cette loi était adoptée, refusant de changer leur manière de vivre. Arré Med s’inquiète des plans politiques de certains seigneurs qui pourraient faire vaciller les fondations de la ville. Grâce à son maître d’armes, Paxe, et sa serve, Sorren, elle apprendra qu’un des leur détourne l’interdit, entraînant sa troupe au maniement de sejis (sabre de bois), introduisant de véritables épées en contrebande. Arré redoute un bain de sang et sa diplomatie ne sera pas de trop pour faire échouer leurs plans.
Elizabeth A. Lynn narre une société matriarcale où la paix omniprésente n’exclut pas les rivalités et les conflits. Sa communauté évolue avec l’ouverture du pouvoir aux hommes et, avec eux,on assiste au retour de la violence et des conflits. Il est toutefois déroutant de constater que l’approche du récit décrit dans la quatrième de couverture est, en partie, à l’opposé du contenu du livre. Certes, le personnage présenté existe, déterminé à découvrir le lieu d’origine de ses visions, mais le futur annoncé est inexistant. Serait-ce une suppression dans la version française ? Rien ne permet de l’affirmer si ce n’est une fin qui laisse entrevoir une suite possible à cette aventure.