Plusieurs ambiances dès le départ, plusieurs théâtres de l’aventure qui se croisent et s’emboîtent les uns dans les autres. Un navire qui semble perdu aux abords d’une île magnétique ;  Paris où la belle Hélène Martin va séduire le rustre duc de Cbouvigny alors qu’à l’opéra, dans les alcôves des balcons, on discute de politique et de l’intérêt de nouvelles colonies ; un bagne quelque part sur une autre planète où celui qu’Hélène aime vraiment est en train de changer son destin et c’est parti pour un voyage extraordinaire. On aime ces images prises entre une technologie impressionnante et le décor et l’ambiance très XIXème siècle. Et on voyage en direction de Vénus, où cohabitent désormais, au sein d’une végétation luxuriante, les nouveaux arrivés qui s’installent peu à peu et d’anciens propriétaires des lieux : des dinosaures. 

Enfin les voici arrivés à Eugénia, le cœur administratif, militaire et industriel de la ville. Puis le voyage extraordinaire sur des rails qui serpentent en hauteur au-dessus de la forêt géante et de ses occupants d’un autre âge, alors qu’Hélène n’en finit pas de chercher Aurélien déclaré mort. À leur bord Chouvigny, ivre de puissance, décide alors de chasser ces animaux fantastiques, se sentant hors de portée, lui qui file au-dessus de la forêt. Pourtant au deuxième tir c’est un mégalosaure qui est blessé et celui-ci n’a aucun complexe ni ne doute de sa supériorité face à ceux qui sont désormais devenus ses proies. 

Peu à peu dans cette nouvelle série (inventée à la suite du Château des étoiles), les auteurs inventent tout un monde étonnant de prouesses scientifiques mêlées de choses plus anciennes tout aussi inquiétantes. La planète Vénus est-elle une planète vierge,  où ne circulent que des êtres préhistoriques dans une nature vierge et riche de promesses permettant aux Anglais et aux Français de poursuivre leur éternelle rivalité, où recèle-t-elle d’autres secrets ? 

Tout un univers steampunk étonnant et brillant qu’on va adorer suivre dans les prochains épisodes. Illustrations © Rue de Sèvres. tous droits réservés, merci.