La flamboyante Célise Waan s’est mise en quête de l’Arche, vaisseau à germes de la Corp d’Ingénierie Ecologique, immense bâtiment de 30km de long qui accueille des souches adn, des machines à cloner et des chrono-muteurs, bref tout ce qu’il faut pour mener une guerre biologique à une planète entière ou pour jouer au démiurge. Seulement c’est Haviland Tuf, flegmatique commerçant – et propriétaire de chats à ses heures – qui va l’emmener jusqu’à sa cible. Qui saura s’en rendre maître ? Quel usage sera fait de ce qui était la plus terrible arme de guerre de l’Empire Fédéral ?
 
Cet ouvrage regroupe avec bonheur plusieurs nouvelles autour du personnage de Haviland Tuf et de l’Arche. Tuf, taciturne géant bedonnant, glabre et blâfard possède l’intelligence, le calme impassible et le verbiage d’Hercule Poirot et, malgré sa froideur, on s’attache très vite à lui. Cet opus se transforme assez rapidement en plaidoyer écologiste, rationaliste et en déclaration d’amour à la gent féline. Le rythme dû à la multiplicité de textes amène une lecture rapide. On se délecte ainsi de cette succession de récits, et on regrette qu’il n’existe pas de suite à ce voyage qu’on aurait bien poussé plus loin.
 
Le magistral auteur de la saga du Trône de fer nous livre un remarquable ouvrage de SF à recommander à tous les amoureux de textes pertinents et pétillants plutôt que de vastes épopées épiques. Un ouvrage qui restera dans les mémoires des lecteurs.