Dans un futur où il est possible d’accéder à des bulles d’univers créées artificiellement par des télépathes, les plus riches et les plus puissants peuvent donner corps à leurs fantasmes les plus inavouables. Mais ces télépathes dépendent de la seule société apte à distribuer la drogue qui exacerbe leurs pouvoirs : le semen of gods. Mais cette hégémonie est menacée dès lors qu’un télépathe « sauvage » s’en prend aux riches clients au sein même de leurs expériences oniriques.
Novella des débuts de la carrière de Roland C. Wagner, Le serpent d’angoisse n’est pas sans rappeler, tant par son style que son rythme ou ses thèmes la trilogie de Michel Jeury autour de l’univers du temps incertain, rééditée l’année dernière par Robert Laffont. La narration par flash est particulièrement déroutante dans les premières pages avant que les passages ne se fassent plus longs, que les personnages récurrents se détachent et que l’on rentre dans l’univers. La lecture est ensuite rapide, l’action trépidante.
Outre le texte, de référence pour tout amateur de Wagner et tout exégète de la SF francophone, la magnifique illustration de couverture de Philippe Caza contribue à faire de ce nouvel opus d’Actu SF un bel objet à posséder.