Au moyen-âge la construction d’une abbaye n’est pas une simple affaire. Nous sommes au XIIe siècle et l’art gothique est en train de voir le jour. Cette révolution architecturale suscite la controverse et génère d’importants conflits au sein de la communauté chrétienne. A Eyglières, riche possession seigneuriale du sud de la France, le maître-bâtisseur vient de mourir mystérieusement, il faut le remplacer.
C’est donc dans un climat général suspicieux que le nouveau maître-bâtisseur, Margot Saint-Benoit vient poursuivre le travail de son prédécesseur. Entreprenante, déterminée, elle compte bien s’imposer dans ce milieu fortement masculin et misogyne. Mais depuis son arrivé, Margo est sujette à de terribles visions funestes. Ces visions viennent se confondre avec d’étranges meurtres sacrificiels bien réels. Se rendant compte progressivement des manipulations et mensonges à son égard, elle décide d’enquêter pour lever elle-même le voile et découvrir la vérité.
Ce récit, plus médiéval que fantastique, est l’occasion de voyager dans le temps, de se plonger au cœur du moyen-âge et d’en ressentir quelques ambiances. S’il possède une crédibilité historique intéressante, une sensibilité féminine appréciable, il est regrettable que la narration manque d’intensité, d’action, ainsi que de dynamisme dans la mise en scène. Ce premier tome pose les bases d’une intrigue qui sans doute se résoudra plus intensément dans le second et dernier volet.