Bran ap Brychan est un jeune prince Gallois qui ne s’intéresse qu’à lui-même. Les responsabilités l’ennuient, ses relations avec son père sont au mieux conflictuelles et sa principale occupation est la visite nocturne aux jolies filles de la région.
Lorsque son père est tué, avec tous les guerriers du clan, par le comte de Braose venu prendre possession de l’Elfael, Bran décide de refuser la charge de roi et de fuir le plus loin possible.
Le destin et une vieille barde en décident autrement. Le jeune homme trouve refuge dans la forêt et prend la tête d’un mouvement de résistance.
Les envahisseurs incapables de prononcer son nouveau nom Rhi Bran Le Hud l’appellent Robin des Bois.

Encore une reprise de Robin des Bois ? Et bien non ! L’auteur a visiblement fait un gros travail de documentation sur l’origine de la légende et il en résulte une histoire très loin de l’éternel prince des voleurs luttant dans la forêt de Sherwood en attendant le retour du bon roi Richard.
L’action se situe au pays de Galle, dans l’une des dernières grandes forêt primaire de l’époque. Robin, avant d’être le porteur d’espoir de son peuple, veut surtout fuir et sauver sa vie face aux envahisseurs Ffreincs.
Bien sûr certains personnages classiques sont présents de manière plus ou moins prononcée, tel Frère Tuck, et Bran manie l’arc avec brio comme le héros classique.
Que cela soit le caractère emporté de Bran, les interrogations morales de Tuck, l’ambition du comte de Braose ou du Baron de Neufmarché, les personnages sont intéressants et loin d’être caricaturaux.

Un très bon roman, et une présentation de la légende à ne pas manquer. L’auteur signe également une postface expliquant ses choix quant à l’époque et au lieu pour situer son histoire.