Résumé :

Agent de renseignement pour l’armée américaine envoyé au Paraguay, Ryan Naylor tente de débusquer les camps d’entrainements d’organisations terroristes implantés dans la région  tels qu’Al Quaïda, Le Hamas ou le Hezbollah.  Ses contacts l’emmènent dans les profondeurs de la jungle sur un site ou plusieurs cadavres ont été découverts.

En Italie, une unité d’élite féminine, le projet Athéna, menée par Gretchen Casey, s’introduit dans une réception organisée par Nino Bianchi, trafiquant d’armes, qui a fourni entre autre des explosifs ayant servi à piéger un bus romain : l’attentat a coûté la vie à vingt américains.

La découverte de Ryan Naylor, vont amener l’agence de recherche scientifique de la Défense (DARPA) et le Comité des chefs d’Etat- Major interarmées à collaborer et à engager le projet Athéna en république tchèque là où à la fin de la seconde guerre mondiale les nazis ont développé un centre de recherches et des « armes miraculeuses » qu’en leur temps les USA ont tenté de récupérer via l’opération Overcast.

 

Notre avis :

Il est curieux de voir qu’avec une telle renommée outre atlantique  et  une quinzaine de romans à son actif  Bradley George Thor (Brad Thor), n’ait pas fait l’objet d’une diffusion plus importante en France : expert en matière de terrorisme intérieur reconnu par le gouvernement américain ; il a par ailleurs vécu « chez nous » et a été élève à la Sorbonne.

Seul son premier roman  Les lions de Lucerne  a été traduit chez nous : la suite des aventures de Scot Harvath (sorte de Jason Bourne) est restée lettre morte et Foreign Influence le premier roman où les membres de l’équipe du projet Athéna font une brève apparition n’est pas disponible dans la langue de Molière.

Les éditions Bragelonne ont publié dans leur collection thriller, en juin, le premier volet, et seul paru à ce jour, de la nouvelle série de Brad Thor The Athena Project .

La quatrième de couverture laisse peu de doutes quant au contenu de l’œuvre : l’intrigue se situe effectivement quelque part entre la série télé américaine Drôle de dames (Charlie’s Angel) d’Ivan Goff et Ben Roberts et le comics Danger girl du scénariste Andy Hartnell et du dessinateur J. Scott Campbell.

Gretchen Casey, Alex Cooper, Julie Ericsson et Megan Rhodes qui composent l’équipe du projet Athéna n’ont rien à envier aux Charlie’s angels ou à Abbey Chase et ses coéquipières.

Du côté des « méchants » on trouve une autre femme aussi sensuelle, mais plus vénéneuse.

Des femmes de charme qui sont autant d’arguments qui étayent l’ingéniosité à mettre sur pied une équipe 100% féminine qui assurément a des facilités à pratiquer l’infiltration  et l’espionnage ; des femmes de poigne  qui avec l’entrainement adéquate deviennent des armes efficaces, digne d’une unité de la delta forces.

L’action est omniprésente dans Le Projet Athéna : l’adaptation cinématographique recélerait assurément quelques scènes grand spectacle portées par le staccato des armes à feux et de grandioses explosions : on ne s’ennuie pas une seule minute.

Les rares temps morts font l’objet de dialogues succulents où l’on voit nos donzelles paramilitaires se chambrer gentiment sur leurs vies privées et introduire une dose d’humour fort appréciable.

Comme je l’ai dit en préambule, Brad Thor n’est pas n’importe qui,  il a été membre du département de la sécurité intérieur des Etats-Unis, ce qui lui assure un accès à nombre d’informations susceptibles de l’aider dans son travail pour le gouvernement (imaginer des scénarios possibles d’attaques terroristes contre les USA) et crédibilise le cadre dans lequel se déroulent ses romans.

Sa connaissance des rouages de l’armée et des différentes agences qui composent la défense américaine est indiscutable.

Il est ici question de terrorisme en filigrane, et  plus intéressant l’intrigue du Projet Athéna, revient sur des faits historiques avérés telle l’opération Overcast (ou Paperclip), menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l’état-major de l’armée des États-Unis afin d’exfiltrer et de recruter les scientifiques  de l’Allemagne nazie et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich.

Théorie du complot, et fantasmes technologiques historiques sont assurément une matière riche où l’auteur puise sans vergogne pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

Encore une fois on ne peut que se féliciter de ce que les éditions Bragelonne se proposent de nous faire (re)découvrir l’œuvre de Brad Thor, si cette première aventure fait office d’entrée en matière, il faut reconnaitre chez cet écrivain le savoir-faire et le potentiel de sa série qui diversifie brillamment la catalogue de la collection thriller.

On en redemande.