Résumé :
Dorian Gray est un jeune homme d’une très grande beauté. Son ami Basil Hallward, artiste-peintre obsédé par Dorian, tire de ce dernier toute son inspiration et réalise son portrait. Au cours d’une séance de pose, Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil. Conscient de l’influence néfaste qu’Harry pourrait avoir sur son jeune et innocent adonis, le peintre lui demande de ne pas tenter de le corrompre avec ses théories sur la jeunesse et le plaisir… mais en vain !
Va naître dès lors en Dorian une profonde jalousie à l’égard de son propre portrait. Il fait alors le voeu insensé de garder l’éclat de sa beauté tandis que le visage peint sur la toile assumerait le de ses passions et de ses péchés.

L’artiste espagnol Enrique Corominas n’a pas froid aux yeux en s’attaquant à un monument classique de la littérature anglaise. Amoureux du roman d’Oscar Wilde, sa volonté était de rester au plus près du texte original, allant même jusqu’à retrouver les revues d’époque. Les dialogues restituent fidèlement la beauté et la force du style de l’écrivain, son humour glacé et irrésistible ainsi que sa philosophie.

On sent un investissement personnel dans le travail de cet auteur espagnol. Aussi bien au niveau du scenario qui respect l’esprit du livre qu’au niveau graphique qui est tout simplement époustouflant.
Nous sommes totalement plongés dans cet univers fantastique ou l’ambiance du Londre du XIXeme siècle nous aspire littéralement.
Les planches sont d’une puissance visuel rarement atteinte dans la BD. La composition, les couleurs, les lumières, les personnages, les décors sont incroyables.

A la fin de l’album on trouve un très beau carnet d’esquisses qui confirme le talent d’Enrique Corominas.
Un livre a consommer sans modération.