Le monde de Rynn transpose un des éléments de l’univers de Warhammer 40.000 en roman, à la savoir la bataille qui faillit exterminer le chapitre Space Marine des Crimsons Fists.
Les mille guerriers de l’ordre se rassemblement une fois par siècle à l’occasion du Jour de la Création, la fête religieuse la plus importante aux yeux de ces soldats. Cette journée est placée sous des augures funestes puisque parvient la nouvelle d’une attaque Ork sur une planète du secteur spatial où se situe Rynn.
Un contingent de marines est envoyé et subit une défaite cuisante. L’armée ork fond sur Rynn, l’Arx Tyrannus, la forteresse des Crimsons Fists est détruite avec sa garnison de six cents marines… La bataille débute pour les deux cents dix-huit survivants.
Au fil d’un peu plus de 400 pages Steve Parker, l’auteur, conduit le lecteur de batailles en batailles sur lesquelles une question prédomine toujours : comment les Space Marines vont-ils s’en sortir et gagner la guerre ?
Les scènes d’action sont bien décrites, peu ou pas brouillonnes, leur caractère épique ressort bien évidemment par les surhommes que sont les protagonistes. Un autre intérêt du roman se révèle dans la relation que les Space Marines entretiennent entre eux et la relation des marines vis-à-vis des humains. Ces notions viennent enrichir l’univers de jeu là où le manque se faisait ressentir. L’archétype du Space Marines brutal et décérébré est nuancé par les personnages où les questions d’honneur, de gloire priment. De la même manière est interrogée l’empathie des marines envers les humains à travers les personnages de Grimm et d’Alvez, opposés en tous point. L’un est froid, détaché et considère les hommes comme inférieurs tandis que l’autre s’interroge sur son statut de Space Marine, la vision qu’a de lui la population de Rynn.
Certains pans de l’intrigue laissent interrogateurs. L’auteur développe lors d’un chapitre l’étrangeté du comportement de deux Space Marines et le lecteur suppose que ces éléments apporteront quelque chose au roman… Et cet élément ne reparaît plus dans le roman. C’est à se demander ce que l’auteur voulait faire de ces deux personnages.
Globalement Le monde de Rynn se lit bien. Il n’est pas d’une lecture transcendante mais offre une vision plus approfondie des Space Marines et, le fait est rare, des orks intelligents.