Lerris est un jeune homme de 19ans. Il mène une vie paisible sur la très paisible île de Recluce, sans presque rien savoir du monde extérieur. Mais il a un problème : kil s’ennuie facilement et se passionne difficilement pour quelque chose. Ses parents l’envoient chez son oncle ébéniste, afin que celui-ci lui enseigne son métier, mais si Lerris parvient à se débrouiller assez bien avec le bois, il n’y met pas tout son cœur et ne met pas un point d’honneur à peaufiner les détails.
A Recluce, pas de place pour l’ennui, source de Chaos. Lerris est envoyé au dangergeld, une épreuve dans laquelle, après avoir été formé à Recluce avec d’autres personnes susceptibles d’être source de chaos, il sera envoyé dans le monde extérieur où il devra survire un an. Là, s’il est devenu entièrement dévoué à l’ordre, il pourra revenir à Recluce, sinon, il en sera banni. Mais une fois dehors, Lerris se rendra bien vite compte que les dangers sont grands, et c’est là aussi qu’il en apprendra beaucoup sur lui et sur Recluce dont, finalement, il ne sait rien ou presque.
 
L’intrigue est somme toute assez banale. Une nouvelle quête initiatique avec un jeune homme qui s’ennuie dans sa vie paisible qu’il regrettera par la suite, un univers plein de mystères, et des pouvoirs incommensurables que le jeune homme ne se connaissait pas. On évité certes les nains et les elfes, mais difficile de parler d’originalité, ce qui est parfois un peu pesant dans un ouvrage de 500pages. De plus, quelques éléments sont, à mon sens, incohérents. Je préfère ne rien vous dévoiler pour ne pas gâcher le peu du suspens qui reste, mais vous verrez que le jeune Lerris fait des prouesses dans le domaine de la magie après une formation plus que rudimentaire…
 
Mais, car il y a un mais, Modesitt écrit bien. Le style est assez enlevé, agréable à lire, et les scènes de description de travail d’ébénisterie sont assez bien rendues pour en devenir des petits moments de bonheur. Le roman pêche par son manque d’originalité, mais c’est tout de même un moment de lecture agréable, et c’est avec plaisir que je lis le second tome et me prépare au second. Avis aux amateurs de saga, celle-ci sera particulièrement longue (12 volumes parus à ce jours aux Etats-Unis !).
Mon opinion est que le cycle de Recluce s’adresse soit aux fanas de fantasy, soit aux novices en la matière, au même titre qu’une saga de Eddings par exemple. C’est un bon bouquin de fantasy, mais qui n’apporte rien de plus que les autres pour les lecteurs qui chercheraient du renouvellement.