Résumé:
Plus rien ne semble pouvoir arrêter le virus que Charlie Campion a répandu en fuyant la base militaire expérimentale où il était en poste.
Arnette, où s’est arrêté son périple est désormais colonisé par les écureuils et les chats.
Retenu prisonnier au centre des maladies contagieuses du Vermont, Stuart Redman, seul survivant de la ville fantôme texane, attend son exécution.
La pandémie s’étend à tout le continent américain.
Larry Underwood sillonne les allées de Central Park, où se rassemble tout ce que la mégalopole conserve de vivant.
En Arkansas, Nick Andros devenu shérif après la défection de Baker, a sous sa garde Mike Childress, dernier de ses agresseurs à ne pas avoir succombé à « Captain Trips ».
Dans le Maine, Frannie Goldsmith, qui donne à son père les derniers sacrements, n’a plus que le libidineux et boutonneux Harold Lauder pour lui tenir compagnie.
D’autres rescapés du fléau, des âmes déviantes, reçoivent « la visite » de leur maitre, le maléfique Randall Flagg.
Notre avis:
Le duo Aguirre-Sacasa et Perkins ne désarme pas et continue de mettre en place le background de cette adaptation du roman fleuve de Stephen King.
Ce troisième recueil reprend les trois premiers épisodes du second cycle de la série.
Il se singularise des précédents en s’attachant principalement aux futurs serviteurs de Randall Flagg (personnage qui apparait également dans La tour sombre autre œuvre incontournable du célèbre auteur d’horreur américain également adapté en BD – Fusion Comics).
L’évocation de Lloyd Henreid, et Donald Merwin Elbert (alias poubelle), qui aurait du donner au récit une tonalité encore plus sombre et inquiétant, ne suffit malheureusement pas à relancer une histoire, qui finalement, peine à véritablement se démarquer des autres versions déjà existantes (le téléfilm éponyme de Gary Sinise).
La maison d’édition Marvel, si elle a fait preuve d’initiatives dans certains de ces choix ces dernières années, se révèle manquer ici cruellement d’originalité, et nous offre un comics honnête, mais incontestablement lisse.
On était en droit de s’attendre à autre chose pour un projet avec un tel potentiel.
D’autres BD abordent des situations apocalyptiques équivalentes, on pense (forcément) à The Walking Dead (également chez Delcourt), et force est de constater que Le fléau ne supporte pas la comparaison, et souffre de planches d’inégales qualités.
Les graphismes, la colorisation manquent de constance. L’ensemble manque de substance. On se laisse rarement emporter.
Un avis que conforte les dernières pages de ce volet mettant en scène un passage mémorable de l’œuvre originale (Larry Underwood s’engage dans le tunnel Lincoln pour quitter New York) évoqué sur la couverture signée Lee Bermejo et Grant Goleash).
La retranscription peine à nous faire frémir, alors qu’elle se révèle un moment clef du livre de King et un souvenir de lecture inoubliable de par la terreur qu’il procure.
Les fans de l’auteur poseront un regard indulgent sur cette BD qui incontestablement a plus de chance d’enthousiasmer les néophytes qui accéderont au mythe par ce biais.
Sept autres tomes sont encore à venir, le prochain à paraitre s’intitulera « Les survivants ».