Notre avis:

En s’enfuyant d’une base militaire dissimulée dans le désert californien avec sa femme et son bébé, Charlie Campion ignore qu’il est devenu le vecteur par lequel un virus extrêmement contagieux va se répandre au travers les Etats-Unis puis dans le monde entier.

Témoin de la mort de la famille Campion, Stuart Redman est le seul survivant d’Arnette premier foyer d’infection que l’armée a essayé d’endiguer en faisant de lui un cobaye.

Venu se refaire une santé à New York loin des projecteurs et de la vie décadente que lui a offert le succès de sa chanson "Baby can you dig your man?" Larry Underwood observe la propagation du mal sur la cote Est.
De même, Nick Andros, un jeune sourd devenu shérif intérimaire de Shoyo dans l’Arkansas, et Frannie Goldsmith, qui s’apprête à devenir mère célibataire dans le Maine, voient le taux de mortalité augmenter dans leur entourage direct.

Le mal ne les affecte pas, et certains viennent à rêver de retrouver un sentiment de paix et de sérénité dans de vastes champs de maïs, avant que n’apparaisse le sinistre "Homme sans visage" qui transforme leur voyage onirique en cauchemar!

 

 

Notre avis:

Pour la seconde fois Marvel s’attaque à l’adaptation de l’œuvre du maître de l’horreur Stephen King.
Après l’épopée de La tour sombre (le tome 7 vient de sortir chez Fusion Comics) c’est au tour de Le Fléau (The stand) de devenir une bande dessinée.

Edité par les éditions Delcourt, ce projet ambitieux se révèle plus abordable de par le traitement qui en est fait.
Le style graphique de Mike Perkins (le dessinateur britannique a reçu entre autre le "Eagle award" pour sa collaboration avec Steve Epting et Ed Burbaker sur La mort de Captain America) est bien plus abordable que celui de Jae Lee, bien moins classique.

Le scénario signé par le dramaturge Roberto Aguirre – Sacasa (Marvel Knight) s’il fait preuve d’une certaine mollesse est représentatif du roman: tout le savoir faire de Stephen King réside en effet dans la description minutieuse de ces personnages et de leur entourage.

Ces premières planches servent à introduire les différents protagonistes et posent les bases de l’ambiance post apocalyptique du récit, là aussi cette version dessinée est très précise.

Laura Martins trouve les couleurs adéquates pour nous immerger de plein pied dans l’atmosphère viciée de cette fin du monde selon Stephen King.

Le résultat est plus effrayant et réussi que les téléfilms qui en ont été fait.

Ce second volume intitulé L’homme sans visage reprend les derniers épisodes qui constituent le premier des six arcs prévus.

(Le premier porte le titre du premier album sortit en France en janvier (Captain Trips). Outre-Atlantique le second intitulé American Nightmares vient de se terminer alors que le premier volet de Soul Survivors (chaque cycle compte cinq épisodes) est prévu pour la mi-juin.)

C’est à la fin du quatrième chapitre que l’on voit apparaître Randall Flagg (cf couverture), l’incarnation du mal (personnage récurrent dans l’œuvre de l’auteur américain), une arrivée qui coïncide avec la débâcle définitive de la société civile.
Les forces armées, après avoir violemment réprimandé et pris le contrôle des organes de presse et de télévision, s’avouent vaincus par l’épidémie dont ils sont à l’origine, de même le gouvernement.

On attend avec impatience la suite de cette histoire qui se révèle fidèle au manuscrit dont elle s’inspire (la version courte de Le fléau en date de 1978 – une autre non expurgée est sortie en 1990).
Cette BD, même si elle n’empêchera pas les fans de lui préférer le roman original, donnera envie à ceux qui ne le connaisse pas de le découvrir.

Une épopée à suivre chez Delcourt!