Ayant triomphé du bois des spectres là où tant de chevaliers de légende ont échoué, Mark le forgeron va réclamer la récompense promise au roi Astin. Il va découvrir alors que les intrigues de cours peuvent s’avérer tout aussi dangereuses que les maléfices anciens, et qu’un cadeau empoissonné peut se révéler plus difficile à gérer qu’une attaque franche et directe.

Ce roman de fantasy joue avec les canons du genre et présente une vision cynique du médiéval fantastique. Le héros est peu crédible, le roi avare, la princesse pleine de tempérament. Page après page, on découvre un roman ingénieux et solidement bâti. Sous ces atours d’Imaginaire, l’auteur développe également avec poésie le thème de la quête du père à travers plusieurs couples père/fils ou père/fille, sans même parler du héros qui n’a qu’un souvenir vague de son père et qui cherche lui-même à engendrer une famille. Le titre original « Nobody’s son », le fils de personne, phrase d’ailleurs maintes fois reprise dans le roman, éclaire directement sur ce sujet. La raison du changement de titre pour la traduction française est en revanche pour le moins obscure.

En résumé, un roman inventif, intelligent et divertissant, trois bonnes raisons de vous lancer dans la lecture du Fils de nulle part !