Manse Everard est de retour. Sa première mission consiste à se rendre en 200 avant JC. La période a été classée comme un noeud important dans la trame du temps. Les Exhaltationnistes vont encore une fois essayer de changer le flux temporel pour amener le chaos.
Suite à cela, le patrouilleur du temps va prendre des vacances dans un lointain passé. A son retour il va s’apercevoir que les choses ne sont pas telles qu’il en a le souvenir. Le monde a changé, visiblement au cours du XIIème siècle. Faisant encore une fois équipe avec la charmante Wanda, Manse va réaliser que ce changement n’est pas dû à une intervention humaine malveillante, et qu’il va être très difficile de rétablir l’Histoire.

Avec ce quatrième volume, Le Livre de Poche complète l’intégral du cycle La patrouille du Temps. Le roman contient trois grandes histoires, reliées entre elles par de courts textes.
La première rend compte de la fin de la lutte contre les Exhaltationnistes. Elle n’est pas la plus passionnante, si ce n’est pour se rendre compte de la manipulation dont les Danéliens, nos lointains descendants, sont capables.
La deuxième partie est centrée sur Wanda Tamberly. L’intrigue joue encore une fois sur ce qui est déjà écrit et qui ne peut-être évité. Le plus intéressant est l’approche des sentiments des sentinelles du Temps. Tout comme dans Le chagrin d’Odin le Goth, Poul Anderson met en avant toute la difficulté de rester de marbre et de protéger le déroulement du temps sans s’impliquer dans la vie des gens que les patrouilleurs sont amenés à cotoyer pendant des années.
La dernière partie pousse à la réflexion sur la justesse des actes de la Patrouille et les motivations des Danéliens. Manse et Wanda vont devoir lutter pour effacer une uchronie, qui persiste à se reproduire. Non pas sous l’effet d’une manoeuvre humaine visant à changer le futur, mais à cause du Temps lui même qui choisit une autre voie.  Corriger perpétuellement l’Histoire pour ne retenir que la version qui amènera au futur que Manse connait, est-ce une action juste ou juste une forme de dictature ? Qui peut décider de ce qui est bien ou mal pour l’avenir de l’humanité ?
Le tout est complété par une postface qui résume le cycle et éclaire certains points.