L’homme descend d’un navire marchand, et se noie dans la foule du port de Tyr en l’an 950 avant JC. Il s’appelle Manse Everard et quelques semaines auparavant il sirotait un verre dans son appartement au XXe siècle. C’est un patrouilleur du temps en mission pour empêcher un bouleversement de la trame temporelle. Everard se retrouve à la cours du roi Hiram, accompagné par un gamin des rues particulièrement débrouillard et futé. S’il échoue c’est toute la civilisation future qui disparaitra.
A un autre endroit de l’espace-temps, Manse est également en charge de superviser un agent débutant. Celui-ci a une mission très simple : retrouver des poèmes, des chants et des contes de la culture Goths. Pour mieux réussir il décide de s’intégrer à un clan, il se marie, a un enfant, et comme d’autres chrononautes avant lui, perd le contrôle.

Ce deuxième tome regroupe deux courts romans et une nouvelle. Cette dernière sans être mauvaise n’est pas inoubliable. La première histoire met en scène Manse Everard, tout comme dans le premier tome. C’est une véritable plongée dans la ville de Tyr et sa culture. L’action tient peu de place et c’est avant tout une visite historique.
Le deuxième titre, « Le chagrin d’Odin le Goth » est particulièrement intéressant. Les thèmes des boucles temporelles, les risques du voyage dans le temps, le décalage entre les voyageurs qui vivent des mois voire des années au cours d’une mission, et leur conjoint pour qui ne s’écoule que quelques minutes, tous sont traités. Le sujet principal reste l’amour, la souffrance d’un être qui peut suivre la destinée de ses descendants. C’est une réussite, et la conclusion ne peut que faire ressentir au lecteur tout le dilemme du héros.