1761, Eilish, une petite orpheline hébergée par une prostituée joue de l’harmonica de verre dans les rues de Londres pour glaner quelques sous lorsqu’elle est repérée par un certain Benjamin Franklin. En 2018, Erin Rushton, brillante musicienne jouant de l’harmonica de verre est subitement prise de visions alors que son jumeau, compositeur, entame un traitement révolutionnaire qui pourrait bien le sortir du fauteuil roulant où le cloue une maladie héréditaire.
 
Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas du tout été pris par ce livre. J’emploie ici la première personne pour souligner la subjectivité de mon appréciation. En effet, le style est bon et fluide, mais les personnages ne m’ont pas semblé attachant, et la trame de l’histoire m’a paru prévisible et mièvre jusqu’au caricatural. Il n’y a guère de pages sur les visions d’Erin, secondaires face à sa relation à son frère ou au jeune et séduisant médecin. Les passages centrés sur Eilish font, quant à eux, penser à David Coperfield (le roman, pas le magicien) sans en avoir la qualité.
 
Une histoire bien pensante dont la dimension d’anticipation semble avoir été rajoutée pour excuser le manque de vraisemblance médicale, et l’aspect fantastique uniquement pour ne pas en faire un roman historique mal documenté. Peut-être La musique de verre saura-t-il séduire d’autres lecteurs, mais probablement pas des amateurs des genres de l’Imaginaire.