Résumé :

S’étant volontairement enrôlé pour retrouver sa sœur Hina, Hinken poursuit Nakai revenu pour retrouver Kiyo, seul individu à pouvoir lui en apprendre plus sur l’endroit où ils sont retenus prisonniers.

Cette dernière est elle-même recherchée par Kuantee qui veut mettre la main sur l’argent qu’elle a dérobé et dissimulé sur l’île.

Par ailleurs, la révolte gronde au sein des rangs des différents groupes de prisonniers (Chasseurs et scientifiques) condamnés à travailler sans relâche, parfois au péril de leurs vies, pour se voir administrer l’antidote contre les effets secondaires de la caféine qu’ils inhalent.

La direction de la compagnie Kashoo est tenue au courant des faits et gestes de nos héros par le circuit de vidéo surveillance mis en place.


Notre avis :

Ce second tome de La Mosca, s’il ne manque pas d’intérêt, parait un peu moins trépidant que le premier.

Kang Hyung Kyu alterne narrations passées et récits présents dans l’enfer de la jungle de l’île de Kashoo, ce qui donne plus de profondeur au scénario.

Les motivations et relations entre les différents protagonistes continuent de se dessiner, promettant des règlements de compte sanglants.

On en apprend plus sur la caféine et les insectes qui la produisent. L’histoire glisse sans surprise vers le récit d’anticipation à travers la vision d’une compagnie omnipotente et symbolique de la société de consommation dominée par une oligarchie à la morale douteuse.

Ces développements, s’ils maintiennent une ambiance pour le moins électrique sans écarter totalement le mystère qui entoure ce shonen, n’amènent pas de véritables révélations par rapport à ce que le premier volume avait permis de deviner.

Si le style graphique de l’artiste coréen ne nuit pas aux scènes de combats d’où se dégagent une réelle énergie, où l’action ne domine pas paraissent parfois sommaires.

On reconnait une certaine ingéniosité quant au design des personnages, même si les sources d’inspiration diverses donne le sentiment d’un étrange patchwork, qui empêche de se situer vis-à-vis du genre du manga.

L’opposition entre la cruauté mise en scène et l’aspect « gentillet » des monstres de l’île reste déstabilisante.

Le prochain recueil sera déterminant et espérons-le fera oublier les quelques maladresses manifestes de ces épisodes.