Résumé:
Considérée comme la plus mauvaise élève de l’école des colormanciens, Cello (quoiqu’elle entretienne une relation d’exception avec l’un des oiseaux peuplant l’île d’Opale) risque fort de se voir exclure de cette dernière si elle ne parvient pas à maîtriser mieux le pouvoir qui lui permet d’extraire des couleurs des plumes de son compagnon volatile pour créer des œuvres d’art.
Alors que Cello passe péniblement le rattrapage de ses examens de fin d’année, son oiseau Yoyo est kidnappé!
Notre avis:
Après Hyde & Closer, les éditions Akata (Delcourt) nous propose une autre série où la magie tient une place importante. L’approche est différente puisque ce titre est issue de la collection Sakura (réservée aux shojo tels entre autres Le pacte des yokai et Twinkle stars).
Réalisé par Nari Kusakawa (une jeune mangaka qui intervient régulièrement en aparté au cours du récit dans la tradition du genre) La magie d’opale renoue avec un type de personnage quelque peu tombé en désuétude ces dernières années, celui de la "magical girl" (les dernières productions ont effectivement tendance à mettre en avant des garçons, mais on se souvient par exemple de Sailor Moon).
Un titre dont la légèreté attira plus particulièrement les amateurs de romance. Ces derniers ne manqueront pas d’apprécier l’idylle qui se profile entre l’héroïne et l’infirmier de l’école qui outre rattraper les bourdes magiques de notre héroïne, ne tarde pas à lui venir en aide, non sans s’interroger quant à la nature de leur relation.
Les comportements des oiseaux qui accompagnent nos protagonistes (chaque colormancien en possède un) sont également l’occasion de gags qui contribuent à mettre en place une ambiance bon enfant qui détonne, une fois encore, de ce qu’on a pu voir ces derniers temps dans les mangas (la magie n’est présentée que de façon positive).
Kusakawa adopte un style de dessin qui convient particulièrement bien au scénario.
Elle fait évoluer ses personnages dans des décors simples mais très expressifs.
Malgré le format noir et blanc, le lecteur retrouve ses marques grâce aux représentations régulières du ciel, de la mer, du sable et de la végétation (les palmiers en tête!); autant de repères visuels qui l’aident à s’immerger dans l’histoire.
On se laisse bercer par l’ambiance tropicale et l’humour adolescent qui caractérise les mésaventures de Cello. Un shojo rafraîchissant.