Ouvrage fondateur du courant steampunk co-écrit par l’auteur de Neuromancien (Gibson) et celui de Schismatrice (Sterling), eux-mêmes à l’origine du courant cyberpunk, La machine à différences s’avère difficile à résumer.

 

Découpé en six parties, le roman est en quelque sorte constitué de novellas situées dans le même univers, tournant autour du même évènement et partageant certains personnages qui ont une importance très variable d’une partie à l’autre. Ecrit dans un style (ou plutôt deux styles) très sûr(s) et de grande qualité, le roman séduit dans un premier temps, lasse dans un second de par son aspect "fleuve" (cf les pages 244 à 262 incluses avec la protituée Hetty qui n’apportent rien à l’intrigue) avant de raccrocher sur la fin.

Sa composition originale et son parti pris qui ne l’était pas moins à sa parution (revisiter le XIXe siècle) en font un ouvrage de référence mais qui a finalement vieilli prématurément face au succès de ce courant et aux nombreuses et souvent talentueuses déclinaisons qu’il a pu connaître (une pensée spéciale ici à La lune seule le sait de Johan Héliot ou, plus récemment, La reine des lumières de Xavier Mauméjean).

 

Ouvrage culte s’il en est, particulièremment bien documenté, La machine à différences reste un roman à (re)découvrir tout en le considérant comme ce qu’il est : une porte ouverte sur le steampunk et autres uchronies et non un point final.