Résumé :

Vagnard, le prêtre noir est sur le point d’accomplir sa vengeance. Désormais détenteur du bâton de vie que lui a remis Jiba, il n’a plus qu’à attendre la pleine lune pour sacrifier Ness et déchaîner sur le monde Kardiss, la déesse de la destruction absolue.
Décidé à libérer la jeune fille, Spark, l’apprenti chevalier de Flaim, fait route vers l’île de Marmo où elle est détenue. La guerre qui secoue Lodoss ralentit son avancée et celle de ses compagnons d’aventure.

Notre avis :

S’inspirant du jeu de rôle américain Donjons et dragons (D&D), Ryo Mizuno (avec Hitsushi Yasuda) a créé son propre monde d’heroïc fantasy où chevaliers, races non humaines et magie se côtoient. Les chroniques de la guerre de Lodoss après s’être matérialisées sous la forme de romans (disponible chez Calmann-Levy), sont devenues une licence, et les mangas, animés et jeux video y faisant référence sont nombreux.

La légende du chevalier héroïque se situe quinze ans après « la guerre des héros » opposant les îles de Lodoss et Marmo, et mélange d’anciens personnages tirés de l’œuvre originale (Vagnard, de même que Parn le chevalier libre de Kanon en sont quelques exemples) et de tous nouveaux.

C’est sans conteste un plaisir pour ceux qui ont déjà parcouru cet univers par ailleurs, d’y revenir. Les néophytes, en revanche, pourront reprocher la foultitude de personnages et de lieux qui apparaissent tout du long de cette série, et disparaissent aussi vite. Le cas du Grand mage Wort dans ce cinquième tome est assez flagrant dans le genre.

Le scénario suscite assurément l’attention et nul doute que La légende du chevalier héroïque sensibilisera les nouveaux lecteurs qui vivaient dans l’ignorance du travail de Mizuno. On réalise que son univers, quoique très inspiré, a une véritable cohérence. Une éventuelle méconnaissance est compensée par l’intrigue mettant en scène Spark, qui doit faire toutes ses preuves en tant qu’apprenti chevalier !

Le style du graphisme de Masato Natsumoto date quelque peu, en effet le manga a été réalisée en 1998-1999, il n’en reste pas moins de qualité et très agréable à l’œil. A la fois simple, mais très travaillé pour ce qui concerne des détails et des niveaux de gris.

Ce cinquième recueil, rassemblant les chapitres 24 à 29, illustre également un certain savoir faire pour ce qui relève de la mise en page et du découpage. La fin approchant, le rythme s’intensifie et le suspens est véritablement haletant. On accroche indubitablement !

Débutée en octobre 2008, l’édition en France par Ki-oon de La légende du chevalier héroïque, se révèle, tout comme pour celle de la série Slayers, le rachat d’une certaine injustice pour les amateurs de manga, mais aussi d’heroïc fantasy ; un hommage marqué pour un classique du genre qui mérite d’être découvert.