Résumé:

Victime d’un hold-up qui a mal tourné, un homme s’est fait justicier.
Exerçant jusque là sa vengeance sur les délinquants, il s’apprête à s’attaquer à des trafiquants d’armes.

Alors qu’il repère l’immeuble qu’il s’apprête à prendre d’assaut, il fait la rencontre d’une jeune femme. Cette dernière est déterminée à s’emparer du plus beau saphir du monde, l’oeil du loup; détenu par l’organisation criminelle et l’oblige à s’associer.

Lieutenant Kamii, chargé de l’enquête consécutive aux dernier faits d’arme du justicier, pourrait bien perturber leur plan.

 

Notre avis:

L’œil du loup se révèle un recueil de trois courts récits réalisés par Yûji Iwahara.
Celui qui donne son nom à l’album est sans conteste le plus long et le plus significatif de ses œuvres antérieures à son travail actuel sur la seconde saison de la série TV Darker than black.
Il travaille également au manga édité par Square Enix: Darker than black: Shikoku no hana (2 tomes au Japon).

"Le siècle de fer" qui ouvre ce volume nous propose un récit d’anticipation, mettant en scène une jeune fille déterminée à ne pas voir l’héritage de sa mère, une scientifique, utilisé à des fins guerrières. Une occasion rare (de son propre aveux) d’observer les machines que Yûji Iwahara crayonne, même si (là encore, il s’en explique dans une planche du recueil) le scénario et les dessins sont bâclés. Le résultat demeure intéressant, et aurait mérité d’être développé.

Plus doux, "Le serpent", nous propose une histoire dans le style shojo. Elle décrit les relations naissantes entre Satsuki et deux de ses nouvelles camarades d’école qui vont découvrir avec effroi son animal de compagnie!

Si on retrouve dans ce récit tout le style de l’artiste, il faut toutefois admettre que ces quelques pages sont sans conteste les moins intéressantes de l’ouvrage. "L’œil du loup" arrive fort à propos!
Inspiré de la passion de son auteur pour les super héros (Yûji Iwahara est parvenu à ces fins: il a travaillé depuis pour Marvel (sur la série Quest)!), on trouve dans ces pages de nombreux clin d’œil aux comics: outre une référence assea appuyé aux Quatre fantastiques, on ne peut s’empêcher de trouver des similitudes entre Kamii et le détective Sam Burke de Todd Mac Farlane (Spawn), certes une incarnation en meilleure forme physique!

"L’œil du loup" se révèle l’œuvre la plus accompli de cet ensemble inédit ici rassemblé (malgré les critiques que formule son créateur).

On y retrouve les grands aplats de noir caractéristiques de l’œuvre du mangaka. Tous les ingrédients qui nous on fait apprécier Le monde de Misaki, découvert déjà grâce aux éditions Delcourt-Akata, sont là: de l’action, du suspens, et des personnages attachants dans leur diversité. Une histoire qui n’a pas à palir de la comparaison avec City Hunter ou Angel heart de Tsukasa Hōjō (Panini).

 

Un seul regret: on reste sur notre faim (de loup?)!