Résumé :
Poursuivi par un tueur armé d’une machette, sa petite sœur aveugle sur le dos, Kokoro se voit indiquer une cachette par un fantôme.
Leur poursuivant ayant disparu dans la jungle qui les entoure, le jeune garçon se remémore les événements qui ont précédés.
Abandonné par leur mère, les deux « orphelins » ont intégré l’école d’Hôzuki.
Situé sur une île isolée, l’établissement ne compte que quelques élèves.
Des enfants pour le moins étranges qui ont adopté une attitude des plus méfiantes envers les adultes qui les encadrent.
Kokoro ne tarde pas à découvrir que cela n’est pas sans raison.
Notre avis :
L’île de Hôzuki se révèle le digne successeur de Doubt , il s’agit également d’une mini-série en quatre épisodes réservée à un public averti dont le scénario s’inspire des films d’épouvante.
Issu des écuries de Square enix (Superior, Bamboo Blade), ce manga qui allie suspens et terreur marque le retour de Kei Sanbe, mangaka que vous avez pu croiser il y a quelques années au travers Testarotho (Soleil) ou plus récemment Kamiyadori (Kurokawa).
Cette fois, il revient au catalogue des éditions Ki-oon pour notre plus grand plaisir!
Peu de points communs avec ces œuvres antérieures (plus SF et Heroic fantasy) si ce n’est le nombre pages, et aussi il faut le reconnaître, aux détours des planches, quelques personnages aux formes suggestives et plantureuses.
Si on se rince un peu l’œil, force et de reconnaître que l’on en éprouve pas nécessairement de bien être tant l’ambiance sur l’île des "punaises amères" devient très vite inquiétante et oppressante.
Les accidents mortels se multiplient et on constate que la confiance que l’on peut accorder aux occupants de l’école (élèves et professeurs) n’est pas acquise.
Le suspens est là, avec son lot de lourds secrets et de rebondissements.
L’intrigue oscille sans cesse entre innocence enfantine et perversité pour le plus grand plaisir des amateurs de frissons.
Le fantastique est présent également au travers un mystérieux fantôme dont on ignore encore les motivations.
En ce qui concerne les dessins, le constat est similaire: des scènes d’une certaine candeur se disputent avec d’autres beaucoup plus morbides et sanguinolentes.
Un séjour dont on ne revient pas indemne et dont on attend la suite (prévue pour avril) avec impatience!