Résumé:

Pourchassé par l’armée de la République du Galley, Zen? accompagnée du docteur Hakka, se décide à trouver refuge quelque temps chez "sa grande sœur".
20 ans plus tôt, cette dernière est venue en aide à un amnésique qui s’est fait baptiser du diminutif de Zendo, le gang de voleuses qu’elle dirigeait à l’époque dans les montagnes de l’Amata, dernier pays ayant résisté à la République.
Retourner sur les lieux de son passé permettra t-il à Zen de retrouver la mémoire?

Notre avis:

Aya Kanno a été récompensé en 2001 par le prix Athena du meilleur auteur pour Soul rescue. Depuis elle a réalisé le célèbre shojo Otomen.
Le succès éditorial de cette dernière série (Le volume 7 est sorti le 14 octobre également chez Akata.) est l’occasion de voir publier une de ses œuvres de jeunesse.

Avec L’empreinte du mal la mangaka nous propose une mini-série en deux tomes, qui même si elle ne dénote pas graphiquement de sa production actuelle, est d’un ton très différent, plus proche de son travail d’assistante de Mashashi Asaki et de l’ambiance policière de Psychometer Eiji.

Moins sanglant que les premiers épisodes qui mettaient en avant le caractère insensible de Zen, braqueur qui tuait sans aucune compassion, ce nouveau volet revient sur les origines du héros.
Si Zen reste fidèle à lui-même, il acquiert assurément une certaine crédibilité au fur et à mesure que l’on découvre son passé. On le regarde différemment.
Une intrigue sombre qui ne prête pas à plaisanter. Si le sourire vient aux lèvres du lecteur s’est en réaction au cynisme dont témoigne Zen face aux situations diverses et périlleuses.
On ne peut s’empêcher de comparer l’apparence froide et taciturne dont il fait preuve à celle d’Asuka, le personnage central de la célèbre série.
Les différentes finalités que donne l’artiste japonaise à ces personnages aux attributs communs ne manqueront pas d’amuser les amateurs d’Otomen qui y verront un savoureux décalage entre les deux œuvres.

L’élement du mal s’apparente au polar d’anticipation.
La mise en scène, le découpage, le personnage enamouré de la fille du Maréchal, rien n’arrive à transformer l’histoire en bluette sentimentale, genre auquel l’auteur est étiqueté. La collection Sakura (Lovely complex, Switch Girl, Sweet relax) où elle est publiée en est une preuve supplémentaire.
Sans conteste on finit par succomber à la poésie vénéneuse (à l’image de la couverture où des roses rouges symbolisent du sang) qui se dégage des dessins d’Aya Kanno.
Ce manga inclassifiable manque sans doute un peu d’action mais aucunement d’intérêt.
On regrette qu’il n’y ait pas quelques planches supplémentaires, le background de la République du Galley s’avérait prometteur!

Une curiosité qui mérite le détour.