Louis Wul fête ses 200ans. Seulement voilà, quand on est un aventurier de 200ans, on est un peu blasé, on déjà tout vu, et Louis quitte subrepticement la fête pour rechercher de nouveaux frissons. C’est alors qu’il rencontre un marionnetiste, une race d’extraterrestres suprêmement intelligente qu’on n’avait plus croisé dans l’Univers connu depuis des lustres. Lorsque celui-ci lui propose de partir en sa compagnie à la recherche d’un artefact perdu aux confins de l’espace en échange des plans d’un vaisseau révolutionnaire, Louis saute sur l’occasion ! Quelle ne sera pas sa surprise en découvrant qu’il va également avoir comme camarades de voyage un Kzin, félin géant ennemi naturel des humains (et de toute autre espère vivante d’ailleurs) ainsi qu’une jeune femme rencontrée à son anniversaire. Voilà une aventure qui commence sous les hospices les plus mystérieux.

 

Ce roman est considéré comme LE chef d’œuvre de Larry Niven. Couronné par le Hugo et le Nebula, cet ouvrage est incontestablement un must de la SF américaine. Le lecteur averti remarquera toutefois assez rapidement qu’il a été écrit dans les années 1970. Le rythme n’est pas celui auquel nous sommes désormais habitué, la trame de l’intrigue paraît parfois éculée tant Niven a inspiré d’ouvrages (écrit après mais que nous avons lu avant). Certains passages laissent entrapercevoir la hard science à venir en s’attachant à des détails techniques, et d’autres relèvent des préoccupations écologiques des seventies.

 

Bien daté, mais pas dépassé, L’anneau-Monde tient encore très bien la route et ravira autant les lecteurs chevronnés que ceux qui découvrent la SF. Ce roman, dans la même veine que Rama d’Arthur Clarke, ne manquera pas de vous faire passer quelques heures bien sympathiques en attendant le tome suivant.