En Chine, au IIème siècle avant Jésus-Christ, les royaumes en guerre combattent sans relâche. La princesse Feier succède à son père sur le trône et prend la tête de l’armée pour défendre le royaume de Yen. Mais son ambitieux cousin commandite son assassinat pour usurper le pouvoir. Feier rassemble ses guerriers et s’engage dans une lutte sans merci pour reconquérir sa couronne.
Voici une superproduction qui s’avance masquée. Un titre et une affiche belliqueux, une bande annonce qui ne l’est pas moins et met en avant les plans les plus marquants des scènes de bataille… Pourtant, An Empress and the Warriors (soit L’Impératrice et les guerriers, qu’on est en droit de préférer au titre occidental, réducteur) est loin de n’être que l’espèce de Mad Max « médiéval » auquel le trailer essaie de nous faire croire. Comme les différents artisans du film l’annoncent (dans le making of proposé en bonus), le long métrage de Tony Ching Tsiu-Tung est bien un film d’action et d’arts martiaux, mais c’est surtout une grande histoire romantique, un conte en costumes dont l’héroïne, forcément, est une princesse.
Lorsque Feier est blessée sur ordre de son cousin félon, elle est secourue par un rêveur paisible vivant en ermite loin du chaos des champs de bataille. La princesse a suivi un entraînement militaire féroce pour être à la hauteur de ses responsabilités de souveraine, mais il lui reste à apprendre que générosité et bonté d’âme sont aussi nécessaires à tout grand souverain que les arts de l’équitation ou du maniement de l’épée. Rien de tel qu’une belle histoire d’amour pour apprendre cette leçon…
D’un point de vue narratif, l’idylle entre les deux personnages que tout oppose n’a rien d’inédit et repose sur des ficelles déjà bien usées. Elle se pare en outre d’une naïveté qui fera ricaner les cyniques (j’en imagine même se taper sur les cuisses lorsqu’ils découvriront la scène-remake de Titanic, avec une montgolfière dans le rôle du paquebot !). Mais les deux interprètes (Kelly Chen et Leon Lai) ont du charme, ils emportent l’adhésion. Les séquences où ils s’apprivoisent sont une respiration délicieuse après le fracas guerrier qui ouvre le film. Jeu du chat et de la souris pour commencer, puis découvertes communes, confidences, dans le cadre féérique d’un havre de paix au cœur d’une forêt préservée. Quand l’intrigue martiale reprend ses droits, le contrepoint n’en paraît que plus cruel. Les dernières scènes, superbement mises en scène (comme l’ensemble du métrage), réservent des moments impressionnants, sur un plan visuel autant qu’affectif.
Sortie à la vente du dvd et du blu-ray le 3 juillet.
DVD:
Image : 2.35, 16/9 compatible 4/3. À visionner sur le plus grand écran possible pour se remplir les yeux de la pluie ruisselant sur les armures (quels costumes !) et des splendides séquences filmées en pleine nature.
Son : Français DTS 5.1 et 2.0, Mandarin Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français.
Bonus : Making of (23′) et bandes annonces.
BLU-RAY:
Image : 2.35, résolution film 1080/24p
Son : Français et Mandarin, DTS Master Audio 5.1
Sous-titres : Français.
Bonus : Making of (23′) et DTS optimiser.