Max Sulfur ne lâche pas l’affaire ! D’une imagination lubrique sans borne, et toujours dissimulé sous son nom de plume alchimique qui sent le soufre, le mystérieux pornographe nous propose ce mois de mai le troisième tome de sa série Kiff. La formule qui gagne est inchangée : l’album recèle une collection d’histoires courtes, des saynètes à la dramaturgie des plus simples et prétextes à des ébats « explicites », pour reprendre cet euphémisme à la mode. Les femmes de Max sont toujours sûres de leur fait et de leurs désirs, elles sont conquérantes et plient à leur volonté tantôt Alexis, tantôt Markus, les deux héros masculins un peu benêts que le dessinateur n’en finit pas de jeter dans les griffes de nymphomanes insatiables. Les pauvres garçons !
Max est toujours très à son aise pour croquer les anatomies féminines (voyez ci-dessus) et côté scénario, il assure le job dans la plus grande décontraction. Dans la première histoire, le professeur Alexis, toujours en poste dans son pensionnat de jeunes filles, assure la fonction intérimaire de chef d’établissement, il doit décider d’une sanction à infliger à une jouvencelle coupable d’avoir cherché à corrompre un collègue d’histoire-géo. Le récit suivant met en scène deux sœurs jumelles qui distraient Markus d’un match de foot à la télé (creusez-vous un peu la tête et devinez comment les chipies s’y prennent). Dans Fraise des bois, la troisième situation, Markus est coach de zumba (ça alors !) et dans Retour sur terre, la quatrième, il est devenu astronaute (ha ha, oui, c’est n’importe quoi !). Et à chaque fois gravitent autour de lui des furies saute-au-paf. Les garces plantureuses ont la langue bien pendue, et les parties de baise sont ponctuées de saillies drolatiques, des dialogues scandaleux autant que savoureux qui auraient volontiers fait bander Frédéric Dard.
En librairie le 17 mai 2024, mais les plus impatients peuvent se saisir de la version numérique, déjà disponible sur le site de l’éditeur.