K: Pourriez-vous vous présenter pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore?
Sylvain Pongi:
J’ai 38 ans, je suis marié et j’ai deux enfants.

K: Quel est votre parcours, comment êtes-vous venu à l’illustration?
S.P.:
Depuis tout jeune je suis fan de BD; je suis très vite passé du statut de lecteur au stade de créateur… Cela doit remonter à mes 8 ans! Depuis, je dessine toujours un peu plus chaque année.

K: Vous animez donc le blog Syl-arts, pouvez-vous nous parler de sa genèse?
S.P.:
Internet est un formidable moyen d’édition, à la portée de tous… Fin 2010, j’ai décidé qu’il était temps de donner une vie électronique à mes personnages. Cela correspond aussi à une volonté d’aller un peu plus loin dans la création artistique, et de me rapprocher du statut professionnel.

K: Vous êtes bien connus des abonnés de Cévennes Magazine via un héros plutôt singulier Estrassinet le pélardon. Comment en êtes-vous arrivé à créer ce personnage?
S.P.:
Tout d’abord, il faut préciser que mon autre métier, c’est l’agroalimentaire. Ajoutez à cela que je suis un grand gourmand et vous avez tous les ingrédients de la recette! J’avais envie de créer un personnage tout simple, symbolisant les Cévennes; Michel Vincent, le rédacteur en chef du magazine, a tout de suite adoré, et voilà!

K: Autres personnages dans un registre différent, Nanou et Nanette, illustrant souvent l’Elan des Cévennes. De quelle source jaillit leurs aventures?
S.P.:
Littéralement: de la source du Tarn!

K: Même question pour Erwann et Marius, dont les aventures sont bien loin de vos Cévennes natales, et qui sont visibles dans le fanzine La Bouche du Monde. Pourquoi un Fanzine Underground?
S.P.:
J’aime explorer plusieurs univers; l’underground permet d’aborder des thèmes plus adultes. Si l’humour reste le point commun à toutes ces séries, ici se rajoute un brin d’érotisme. À déconseiller aux plus jeunes, donc.

K: Les Cévennes semblent être profondément ancrées dans vos réalisations. Par chauvinisme, par goût, pour une autre raison?
S.P.:
Sûrement les trois! Les Cévennes sont le berceau de mon enfance; elles sont magnifiques. Une source d’inspiration infinie. Mais j’ai aussi beaucoup voyagé en France, d’où mon éclectisme…

K: Comment travaillez-vous (à la commande, à l’inspiration, au feeling)?
S.P.:
Là aussi, les trois réponses sont bonnes! Il y a des commandes officielles, mais aussi des réalisations en fonction de mes envies du moment. Certaines envies on la vie dure…

K: Etes-vous plutôt crayon-papier, peinture, ou travaillez-vous via des logiciels informatiques?
S.P.:
Je commence toujours par un trait au crayon, sur une feuille. Mais j’allie de plus en plus la colorisation numérique à mon travail.

K: Autre corde à votre arc, vous œuvrez également dans le Webzine Petit Dragon plus particulièrement axé sur le jeu de rôle Donjons et Dragons. Etes-vous rôliste? Comment vivez-vous ce partenariat?
S.P.:
J’ai découvert le jeu de rôle avec la fameuse boîte rouge de TSR D&D base. D’abord joueur, je suis rapidement passé maître de donjons pour créer mes propres scénarios. Cette immersion me donne une grande aisance quand il s’agit d’illustrer l’univers de l’héroïc fantasy. Petit dragon est un webzine admirablement bien mené par son rédacteur en chef, Emmanuel Deloget. Il me permet de m’exprimer sur un sujet qui me tient à cœur.

K: Que pensez-vous des jeux de rôles actuels?
S.P.:
Je me suis arrêté à la version 3.5 de D&D; il faudrait que je m’y remette vraiment!

K: Jouez-vous à d’autres jeux (figurines, cartes, plateau…)?
S.P.:
Pas mal de jeux de société avec les enfants, comme BIOVIVA ou Les incollables; tous les jeux m’intéressent. Je ne pratique pas les jeux de plateau car j’avoue avoir une préférence pour les jeux de rôles, qui me paraissent moins limités, du moins de prime abord.

K: Quels sont vos projets? De nouveaux personnages vont-ils augmenter votre palmarès?
S.P.:
Il y a une foule d’idée dans les cartons! D’autres personnages feront bientôt leur apparition… surveillez mon blog!

K: Avez-vous une question que personne ne vous a jamais posée à votre grand désarroi?
S.P.:
J’ai plutôt tendance à beaucoup parler, du coup, je ne pense pas que le cas se soit produit!

K: Le mot de la fin?
S.P.:
Paix sur terre aux hommes de bonne volonté.

K: Merci de votre gentillesse et bonne continuation pour vos projets futurs.