Résumé:

Mamoru Hijkata échappe de peu au piège que lui a tendu Wiseman.
Atteint d’une forte fièvre Haruka Tôyama l’a rejoint, entraînant l’intervention musclée d’ Igawa, son coéquipier et de Juliet qui déciment les troupes d’Edge Turus. Ces dernières avaient donné l’assaut à l’immeuble où notre héros et sa protégée s’étaient retrouvés acculés.

Habitué à s’en sortir seul, l’amour propre du samouraï aveugle s’en trouve affecté et il décide de prendre le large ce que l’organisation pour laquelle il travaille ne voit pas d’un bon œil d’autant que dans sa fuite il embarque Haruka.

Trois semaines plus tard, Mamoru revient et jette un défi à Wiseman et Turus.

Entre temps, Element Network l’a remplacé.
Daï, son successeur, doté d’une formidable moto à deux roues motrices, est bien déterminé à faire sa rencontre et à lui demander des explications sur son comportement!

Notre avis:

Encore une fois on ne peut pas être déçu par ces deux nouveaux volets de Jusqu’à ce que la mort nous sépare qui entament un revirement important dans la série.

Mamoru s’expose à la colère d’Element Network en jouant les francs tireurs, mettant du même coup dans l’embarras ces alliés d’hier.
Sa désertion n’a pas été sans susciter des inimitiés au sein de l’organisation secrète.
Daï se révèle le porte flambeau de ce ressentiment. Le tome 9 est l’occasion d’introduire de façon énergique ce nouveau personnage dont le tempérament, à n’en pas douter, promet des scènes d’action d’un nouveau genre; sans parler des altercations musclées possibles avec son prédécesseur.
Le déploiement de matériel expérimental et de prototypes confortent le sentiment d’un récit à mi chemin de l’anticipation (le final n’est pas sans rappeler Dämons de Yonehara).

Le rythme de l’intrigue d’Hiroshi Takashige se voit ralentir quelque peu dans les chapitres 75 à 84 parus en décembre chez Ki-oon.
Le scénariste prend le temps de développer les zones d’ombre qui entourent le personnage de Mamoru (son passé est clairement évoqué), mais aussi d’Element Network (on découvre enfin à visage découvert un des chefs) dont les motivations deviennent de plus en plus troubles au fur et à mesure où leurs tentatives de manipulations deviennent évidentes.
Dans l’ombre Turus et Wiseman sont toujours omniprésents.
Les complots internes aux Yakuzas prennent de plus en plus d’importance, ce qui promet ici aussi pas mal de rebondissements.

Double S et son équipe continuent de nous éblouir.
On reste éberlué par la précision des détails, le travail de documentation très pointilleux qui est effectué.
Les quelques rares planches en couleur et les couvertures sont tout simplement sublimes.

Assurément pour moi un des meilleurs seinen actuels.