Sly est une ancienne deckeuse de renom, sa réputation dans les ombres n’est plus à faire. Depuis quelques années, après une rencontre fâcheuse avec une glace noire, elle est devenue un Johnson. Elle sert d’intermédiaire entre les corporations et des deckers à la recherche d’un employeur pour des vols de données ou d’autres tâches peu officielles. La vie est plutôt facile, sa future cagnotte-retraite grossit régulièrement, encore quelques années et ce sera le voilier au large d’une île ensoleillée toute l’année.
Lorsqu’un de ses « employés » lui remet, en plus des infos demandées, un fichier mystérieux dérobé lors du piratage, Sly voit l’occasion de se faire un petit bonus. Quand elle apprend l’exécution du pirate, la mise à prix de sa propre tête, et qu’elle découvre que toutes les corpos et les shadowrunners de Seattle sont à ses trousses, Sly comprend que quelque chose lui échappe salement.
Falcon est encore un môme, un petit ganger membre d’une bande sans prétention. Il rêve de devenir un grand chaman, de parcourir la voie des anciens. Sa rencontre fortuite avec Sly va changer le cours de leur vie. Chacun ne pourra bientôt compter que sur l’autre pour s’en sortir. Mais dans une guerre totale inter-corpo, comment espérer s’en tirer sans dommage ?

Nigel maîtrise bien le monde de Shadowrun pour avoir écrit un certains nombre d’extensions pour le jeu. Il se révèle ici un bon auteur. L’histoire est prenante, même si l’intrigue est simple, voire simpliste, et pas mal de choses assez prévisibles. Le style, les scènes de combats alternant avec les passages où la tension est plutôt psychologique, les personnages attachants, tout contribue à faire de Jeux d’Ombres un bon roman de la saga Shadowrun.
Les personnages secondaires sont atypiques : Modal, ancien amant de Sly, défoncé à une drogue qui supprime toute émotion, en est un bon exemple.
L’action permet de découvrir un tout petit peu Zurich-Orbital et le fonctionnement de la Court Corporatiste.