Robert (Bob) Howard travaille pour La Laverie, une agence très spéciale de Sa Majesté. Avec ce service pas de lutte anti-terroriste ou autre combat contre les narco-trafiquants. Les missions types sont plutôt d’éliminer les horreurs venues des dimensions parallèles et celles mortes qui attendent au fond de l’océan en rêvant.
Le service concurrent n’est pas la CIA, mais la Chambre Noire, qui n’hésite pas à utiliser des demi-humains possédés par des démons comme membres actifs du service.
Bob, au départ informaticien de génie cantonné au travail de bureau, a demandé à se retrouver sur le terrain. Il ne va pas être déçu. Sa mission : sauver le monde en portant de jolis costumes, accompagné d’une dangereuse beauté, rencontrer son ennemi dans un casino luxueux, sans oublier « la vodka-martini frappée non remuée ».

Charles Stross donne une suite au « Bureau des atrocités ». Le ton est toujours décalé, plein d’humour et de références. Ici le mythe de Chtulhu rencontre James Bond. Les fans et les geeks se retrouveront. Les autres risquent d’être un peu perdus et de trouver l’ensemble lourd et sans intérêt.
L’auteur retombe dans les mêmes travers que lors de ses romans précédents : une surcharge permanente de termes complètement abscons, qui se veulent tour à tour techniques ou thaumaturgiques. Au final cela ne fait qu’alourdir inutilement la lecture.
Cependant il ne faut pas en conclure que le roman est mauvais. La simplicité de l’intrigue par exemple est volontaire, et participe au parti pris très second degrés du livre. Ce choix évite de tomber dans une pâle copie des séries TV comme X-Files, ou plus récemment Sanctuary.
 

Au final une parodie qui plaira aux passionnés des originaux, mais décevra sans doute les autres.