Un français qui réussit dans les comics américains? Oui, c’est possible et Jean-Marc Lofficier nous l’a largement prouvé. Avec sa femme, Randy, il a écrit de nombreuses histoires pour DC, Marvel, Dark Horse… Ensemble, ils signent donc quelques scénarios de séries aussi célèbres que Arak, Doctor Strange, Hellraiser, Superman, etc.
Et comme rien ne semble trop difficile pour ce couple infernal, ils ont de plus travaillé sur des scénarios de dessins animés et de films (SOS Fantômes, etc.). Passionnés de cinéma fantastique, on les connaît enfin pour leurs contributions pendant dix ans au magazine L’Ecran Fantastique.
Petit échange avec Jean-Marc autour de la parution du premier tome de la série Robur (avec au dessin l’incontournable Gil Formosa, aux éditions Albin Michel) qui nous mène dans un monde inspiré des romans de Jules Verne et H.G. Wells.

Khimaira: Question traditionnelle mais importante pour ceux qui ne vous connaissent pas : quel est votre parcours dans le monde de la BD, des comics?
Jean-Marc Lofficier: J’ai commencé à écrire des comics professionnellement (avec ma femme, Randy) pour DC Comics en 1985, en travaillant sur la série ARAK avec Roy Thomas, et FIRESTORM avec Gerry Conway. Nos titres les plus connus ici, je veux dire aux USA où je vis, sont sans doute notre collaboration à DR. STRANGE (qui date quand même de 1990-91), au HELLRAISER de Clive Barker, notre série TONGUE*LASH, qui a été publiée en France par Soleil et Pointe Noire, une histoire de SUPERMAN avec J.O. Laddron, publiée en France chez Semic, et notre trilogie dite de Metropolis ou du Cinéma Expressionniste Allemand avec Superman, Batman et Wonderwoman.
Parallèlement, en France, on a scénarisé la série du MONDE DU GARAGE HERMÉTIQUE publiée aux Humanoïdes en 1991-92, et depuis deux ans, je suis rédacteur et scénariste principal des titres du « SemicVerse » chez Semic: STRANGERS, KABUR, PHENIX, etc.

Votre actualité est la sortie du premier tome de la série Robur. Le héros principal, Robur, fait de suite penser à « Robur le Conquérant » de Jules Verne. En reprenant un héros et de nombreux autres éléments verniens, avez-vous voulu faire un simple clin d’œil, un hommage ou aviez-vous une réelle volonté d’adapter en quelque sorte l’univers de Jules Verne en BD?
Le projet a un historique assez tortueux. A l’origine, et cela remonte à 1987 ou 1988, ce devait être un comic-book pour Dark Horse dessiné par Mark Nelson intitulé EMPIRE OF THE DINOSAURS qui devait opposer des personnages tels Mata-Hari, Henri Poincaré, etc. à une invasion de reptiles intelligents venus d’une autre dimension. Ça ne s’est pas fait à cause d’une brouille entre Mark et Dark Horse, mais l’idée m’est restée, et quand Gil Formosa nous a proposé de travailler ensemble, je me suis souvenu de cette intrigue, qui lui a plu tout de suite.
Je venais à l’époque d’écrire un assez long article sur le Capitaine Nemo dans le cadre d’un projet de recherche sur ce que Philip José Farmer a baptisé le « World Newton Universe » — vos lecteurs connaissent sans doute THE OTHER LOG OF PHILEAS FOGG de Farmer, ses biographies de Tarzan et Doc Savage, etc. — et la notion d’inclure notre BD dans ce cadre m’est venue naturellement.
Comme Farmer, nous ne nous sommes pas limités à Verne: pratiquement tous les personnages de notre BD sont des figures littéraires provenant d’oeuvres diverses, parfois assez obscures. Je précise, car la question me sera sans doute posée, que notre démarche a en fait précédée celle de mon ami Kevin O’Neill (avec qui on a fait une courte BD de SF oubliée dans KOG No. 2) et d’Alan Moore dans LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES.

Dans un autre roman de Jules Verne, « Autour de la lune », le président Barbicane, Michel Ardan et Nicholl relèvent des traces de l’existence possible de Sélénites (habitants de la Lune) sans toutefois les rencontrer. Dans Robur, vous allez plus loin en faisant des Sélenites les envahisseurs de la Terre. On en arrive donc à un autre rapprochement, celui avec « Les Premiers Hommes dans la Lune » d’HG Wells mais aussi avec l’un des premiers films français, « Le voyage dans la lune » de Méliès. On devine l’importance de ces œuvres en tant que sources de votre série…
Gil a eu toute liberté pour reconcevoir visuellement certains concepts et nos Sélénites sont donc assez radicalement différents de ceux de Verne et de Wells. Fondamentalement, rien n’empêche qu’ils aient été ceux de Wells, mais nous avons quand même pris des libertés avec les textes de base. Gil voulait déplacer l’histoire dans les années 30, et donc on a du re-arranger certaines dates. Nous ne sommes donc pas d’une fidélité pointilleuse, mais je crois que l’essentiel y est. Encore une fois, Verne et Wells sont loin d’être les deux seules sources auxquelles nous nous abreuvons!

« La guerre des mondes » d’H.G. Wells donne une image d’extra-terrestres fort peu sympathiques, une véritable menace pour l’humain. Image caricaturale reprise par le cinéma de SF américain dans les années cinquante-soixante? Peut-on également voir dans Robur une certaine nostalgie de ce cinéma marqué par la guerre froide?
En fait, nos Sélénites ne sont pas fondamentalement mauvais. C’est la vision de la Guerre de 14 et la venue du Professeur Kavor qui leur a fait prendre conscience que leur voisin (nous) pouvait devenir une source d’emm… considérables pour eux s’ils n’intervenaient pas. Ils ont leurs propres raisons pour agir, et elles sont tout à fait compréhensibles de leur point de vue, Les vrais méchants, ce sont les humains qui se sont ralliés à eux, comme Gurn ou le Dr. Cornelius Kramm, et qui se servent d’eux à des fins purement égoïstes.

Robur est une série que l’on pourrait qualifier d’uchronique. Le steampunk est un genre qui se développe particulièrement bien en France comme aux USA. Quel est votre point de vue sur l’engouement du public pour ce genre ?
On a été parmi les pionniers du steampunk en BD en faisant la trilogie du Cinéma Allemand, avec le premier volume, SUPERMAN’S METROPOLIS en 1996. A l’époque, c’était ça et GOTHAM BY GASLIGHT qui nous a précédé d’un peu. Je crois important de mentionner aussi la série télévisée anglaise DOCTOR WHO qui a toujours plus ou moins flirté avec le steampunk. Michael Moorcock, l’un des premiers à avoir lancé le genre — j’ai lu son WARLORD OF THE AIR en Angleterre peu de temps après sa publication — était d’ailleurs un fan de DOCTOR WHO. Donc je ne vois pas ce genre comme un engouement de passage, mais comme une tradition bien établie qui, si on inclut les uchronies, peut même être prolongée jusqu’au 19ème siècle.
Même le jeu des références littéraires n’est pas nouveau: plus haut, je citais Philip José Farmer, qui est certainement notre maître à tous dans ce genre — et outre Alan Moore, je mentionnerais les romans de Kim Newman — mais Dumas, Verne, Gaboriau, et Balzac mélangeaient allégrement leurs personnages d’une oeuvre à l’autre en créant ainsi des univers littéraires intégrés, et d’autres écrivaient des Fils de Monte-Cristo ou des Vieillesse de Lecoq, personnage qui est repris et cité par Sherlock Holmes, etc, etc. On en finit pas. Nous ne sommes que de modestes continuateurs d’une tradition littéraire solidement établie.

Y a-t-il une influence de la BD de Schuiten et Peeters (vous avez traduit La Tour en anglais) dans la décision de sortir un album qui rend hommage à Jules Verne ? Beaucoup de leurs œuvres peuvent aussi être considérées comme uchroniques. Quel est votre avis sur leur travail?
J’aime beaucoup le travail de Schuiten et Peeters, mais je ne pense pas qu’il y ait une grande similarité d’inspiration. Leur approche me semble plutôt être modelée sur la forme du travail vernien, son esthétique si vous voulez. Au fond, le récit lui-même ne les intéresse pas tellement. Moi, c’est plutôt le contraire. Je pense que l’univers des Cités est un futur lointain, un peu comme la Terre Mourante de Jack Vance, ou les Danceurs de Moorcock. Notre Robur, lui, se déroule dans ce que les anglo-saxons appellent un « What if? », un univers parallèle qui démarre à partir d’une supposition, qui en l’instance est: que se serait-il passé si les Sélénites avaient conquis la Terre? De plus, notre univers, même au départ, n’est pas « notre » univers, mais celui de la littérature populaire. Celui de Verne, Wells, Leblanc, Le Rouge, etc. Il est donc automatiquement différent du nôtre. C’est un univers héroïque. Alors qu’il n’y a pas de héros dans le monde des Cités

Puisque Robur est un héros, venons-en à parler des héros en BD… La BD franco-belge a tendance à développer des héros fragiles alors que le comic américain, à la base, nous donne une image de super héros infaillible. Peut-on dire qu’il y a deux approches très différentes ? Pouvez-vous nous dresser les grandes différences entre comics et BD franco-belges ?
Je ne sais pas si je suis vraiment d’accord avec votre première affirmation: de Tintin à Largo Winch, le héros franco-belge n’est pas si fragile que ça, en tout cas pas le héros de BDs d’aventure. Et on pourrait argumenter que Spider-Man (pour ne citer que lui) est un héros aux pieds d’argile, comme le sont beaucoup de super-héros américains, victimes d’afflictions diverses.
En fait, pour moi, la différence entre le comic-book américain et la BD franco-belge (ou le manga d’ailleurs) est plus visuelle que scénaristique. Certes le super-héros a un peu étouffé les autres genres aux U.S. encore que quand on se rapproche, il y a beaucoup d’autres choses, mais le journaliste aventurier à la Tintin pèse le même poids chez nous. Je crois que fondamentalement, la différence d’approche vient de modes narratifs graphiques différents: en France, depuis Hergé, le dessinateur réaliste (laissons de côté la BD d’humour ou pour enfants) s’efforce de codifier ou d’objectiver la réalité. Aux Etats-Unis, depuis Kirby, le dessinateur s’efforce de codifier le mouvement. En France, un dessinateur aura une tendance naturelle à saisir un mouvement avant ou après que celui-ci soit achevé, et à situer ça en perspective correcte dans un décor réaliste. Aux U.S.A., un dessinateur sera naturellement amené à saisir le mouvement en milieu d’action, quitte à l’exagérer et à ne pas se soucier de la perspective et du décor.
N’oublions pas non plus que les pages de comics sont plus petites que les pages d’albums, ce qui a influé, beaucoup plus qu’on ne le pense. Rappelons-nous enfin, facteur essentiel, que le comic est un produit mensuel de 22 pages destiné au fond à être jeté, alors que depuis toujours, l’album en France est un produit de librairie destiné à être conservé.

En fait, à côté des comics de super héros, on trouve aussi des œuvres qui ont donné une nouvelle orientation, plus noire, aux comics. Citons par exemple trois auteurs anglais : Alan Moore avec Swamp Thing, Neil Gaiman avec The Sandman et Grant Morrison avec The Invisibles chez DC Comics. Quelle est la part de cette production plus sombre par rapport aux comics de super héros? Et le fait que ces trois auteurs soient issus du Vieux Continent expliquerait-il l’apport de fragilité, d’ambiguïté dans l’image des super héros?
Rendons à Cesar etc. Les notions de fragilité et d’ambiguïté du super héros classique sont à porter au crédit de Stan Lee et de son continuateur Roy Thomas. Les lecteurs d’aujourd’hui ont la mémoire courte, ou n’ont pas toujours accès aux oeuvres des décades précédentes, mais j’argumenterai que la plupart des éléments que l’on porte au crédit de ces prodigieux raconteurs d’histoire que sont Alan, Neil, etc. étaient également présents dans les oeuvres de Roy Thomas (AVENGERS), Marv Wolfman (TOMB OF DRACULA), Don McGregor (KILLRAVEN ou BLACK PANTHER), etc. 20 (ou maintenant 30) ans plus tôt. Chaque génération re-découvre un peu la même chose. C’est un peu vrai chez nous aussi… XIII est le BRUNO BRAZIL d’aujourd’hui (et avec le même dessinateur en plus!).
Contrairement à la littérature générale, la littérature populaire ne peut pas fondamentalement évoluer au-delà de certaines limites. Le héros restera toujours le héros. En tant qu’auteur, ce que vous pouvez faire, c’est développer des variations, et les combinaisons sont infinies, mais c’est créer ce que j’appelle l’illusion du changement.

Le SemicVerse est un univers partagé par plus de 300 héros sur lequel travaillent des auteurs de différentes nationalités. Comment choisissez-vous les héros qui vont se croiser dans vos publications (ex. le choix de croiser deux super héros avec des personnages franco-belges: Superman/Astérix, Tintin/la Brotherhood of Evil) ?
Soyons clair et distinguons les hommages ou clins d’oeil comme Superman/Asterix ou Tintin/Brotherhood (qui nous a valu à DC et moi un courrier radioactif de la Fondation Hergé) et qui relèvent de la noble tradition du pastiche, et le travail quotidien à l’intérieur d’un univers intégré qui appartient à un seul éditeur, comme ceux de Marvel, DC… ou Semic (anciennement Editions Lug).
Dans le cas du SemicVerse, il nous arrivera occasionnellement, et avec l’accord préalable d’un autre éditeur, de croiser des personnages de deux univers éditoriaux différents, comme il y a eu des SUPERMAN / SPIDER-MAN. On travaille en ce moment sur un WITCHBLADE / PHENIX basé sur le même principe. Mais sinon, dans l’ordinaire, on reste dans « notre » univers de personnages.

Par ailleurs, ce mélange de héros américains et franco-belges ne pose-t-il pas de problème au niveau des droits d’auteur ? Les systèmes américain et franco-belge pour la « paternité » d’un héros sont assez différents, non ?
Pas vraiment, non, à part en France la question des droits moraux incessibles. Il faut distinguer l’histoire elle-même sur laquelle les auteurs ont des droits (en cas de réutilisation) et le héros, sur lequel ils n’en ont pas nécessairement. Moebius a touché des droits d’auteur sur l’épisode du SURFER D’ARGENT qu’il a dessiné mais il n’est pas propriétaire du SURFER. Van Hamme et Ted Benoît ont des droits sur L’AFFAIRE FRANCIS BLAKE mais ne sont pas propriétaires de BLAKE & MORTIMER. Le système belge est d’ailleurs en ce sens identique aux systèmes américains, anglais, etc. Dupuis est propriétaire de SPIROU par exemple.

Vous travaillez à « l’américaine ». Expliquez-nous ce que cela veut dire pour un scénariste ?
Je préfère rédiger une intrigue parfois très détaillée avec références et descriptions graphiques (on appelle ça un « plot » ici), mais attendre de voir au moins les crayonnés des pages avant de réaliser les textes des bulles (« script »). Je suis plus inspiré en voyant le dessin, cela laisse une plus grande liberté au dessinateur, et comme ça j’ai tendance à moins écrire.

Dans vos oeuvres, vous aimez faire des hommages à la littérature mais aussi à certains films cultes du cinéma fantastique. « Superman : Metropolis » et « Batman: Nosferatu » s’inspirent par exemple de l’expressionnisme allemand. Comment justifiez-vous ces rapprochements qui peuvent sembler assez surprenants à priori?
Je pourrais vous répondre que c’est Siegel & Shuster eux-mêmes qui ont forcé ce rapprochement en baptisant la ville où Clark Kent opère Metropolis. Je n’ai fait que tirer les conséquences de ce choix. Mais ce qui aurait pu ne rester qu’un « gag » littéraire est en fait une oeuvre un peu plus sérieuse qui s’inspire à la fois du cinéma allemand d’avant-guerre pour son ambiance, histoires et nomenclature, mais qui au niveau des thèmes se rapproche plus d’Arthur C. Clarke (LA CITE ET LES ASTRES) et de William Hope Hodgson (THE NIGHT LAND).

Avec Thierry Mornet, vous êtes à l’origine du projet Fantask chez Semic. Avez-vous choisi ce nom pour son importance historique?
Oui, bien sur. Mais cela coûtait trop cher (trop de nouveautés) pour les niveaux de ventes. Il a fallu changer de stratégie. C’est pour cela qu’on a lancé STRANGERS nettement ciblé comics d’un côté, et YUMA, un pocket avec de la réédition, de l’autre.

Fantask et Spécial Zembla visent notamment à lancer de jeunes auteurs. Débuter par des cours récits publiés dans un magazine, pensez-vous que ce soit un passage obligatoire pour tout auteur?
Oui. Tout le monde n’est pas prêt à se lancer dans un album. La disparition de SPIROU, TINTIN, PILOTE, etc. a été une grande perte pour la BD.

Quelle importance donnez-vous à la presse BD?
La presse BD se meurt, hélas, non parce qu’elle est mauvaise, mais parce que les kiosques sont ensevelis par des tonnes et des tonnes de magazines plus chers qui rapportent plus (et donc la mise en place de la BD est réduite à presque rien), et ensuite parce que les adolescents d’aujourd’hui ont beaucoup d’autres débouchés pour leurs sous: jeux vidéos, action figures, internet, etc. qui n’existaient pas il y a 30 ans. Même la mode et le cinéma ciblent beaucoup plus le porte-monnaie des ados aujourd’hui que cela n’était le cas autrefois.
La BD survit en librairie en tant que genre spécialisé, comme par exemple la SF, mais ça reste quand même quelque chose de plus pointu, donc limité, à l’exception des « best-sellers » qui sortent des limites du genre, comme ASTERIX, TITEUF, etc.

Vos projets en cours ou à venir ?
STRANGERS chez Semic. Continuer KABUR, PHENIX… Une nouvelle série intitulée DICK DEMON qui sort au printemps… Un album KABUR, un album BRIGADE TEMPORELLE… Un deuxième tome de ROBUR… Le troisième volet de la trilogie allemande chez DC (WONDER WOMAN: THE BLUE AMAZON)… Plus quelques livres, dont un roman (accepté mais à finir), et quelques scénars de films. On ne chôme pas! (rires)

« Les conseils de Jean-Marc Lofficier » :
Je vais essayer de rester dans des choses récentes — pas besoin de recommander des classiques:

– BD ? HIPFLASK de José Ladronn. En France, LES INNOMMABLES de Yann & Conrad
– Livre ? SF: les romans de Patrick O’Leary (je ne sais pas si c’est traduit en France?). En France, Daniel Pennac ou Brigitte Aubert.
– Musique ? Je suis nul en musique, je ne sais pas 90% de ce que j’écoute.
– Cinéma ? Le SEIGNEUR DES ANNEAUX
– Le premier conseil à un jeune scénariste ? Partir en courant ou faire un mariage riche.