Jack et le Chasseur de Géants

Lorsqu’un jeune fermier ouvre par inadvertance la porte entre notre monde et celui d’une redoutable race de géants, il ne se doute pas qu’il a ranimé une guerre ancienne… Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur planète et le jeune homme, Jack, doit alors livrer le combat de sa vie pour les arrêter. Luttant à la fois pour le royaume, son peuple et l’amour d’une princesse courageuse, il affronte des guerriers invincibles dont qu’il s’imaginait n’exister que dans les contes. L’occasion, pour lui, de devenir une légende à son tour.

C’est vrai, Bryan Singer n’est pas très investi par son film et malgré les nombreux effets spéciaux réussis, il ne peut pas vous faire croire qu’il maîtrise l’univers de la fantasy… Cependant, le film est plutôt honnête et assez divertissant.

L’adaptation des contes sur le grand et le petit écran est à la mode depuis maintenant 2 ans, mais on a l’habitude de voir un peu toujours les mêmes. Reprendre ici Jack et le haricot magique est une façon de nous montrer qu’il en existe un tas d’autres. On retrouve les ingrédients typiques d’une quête de chevalier; d’un jeune héros bouseux qui va, grâce à son courage et son honnêteté, remporter la main de la Princesse et le respect du Roi. Nicholas Hoult, choisi pour incarner ce héros, n’est définitivement pas un bon choix, car il manque cruellement de charisme pour un chevalier en devenir.

Quant à la princesse, son envie d’aventures est assez vite éclipsée par des cris de peur et de demande à l’aide. Comme elle est rapidement enfermée par les Géants et bien elle redevient une princesse aux cheveux longs à sauver.

Ce qui est dommage dans la construction du scénario, c’est le manque de place donné aux rôles secondaires qui s’avèrent finalement plus intéressants que les deux tourtereaux. Il y a d’abord le roi (Ian McShane) et le méchant conseiller (Stanley Tucci) qui nous rappelle un peu Mark Strong dans Stardust: un brin déjanté, obsédé par le pouvoir et machiavélique.

Quant à Ewan McGregor, sont rôle de général n’est pas du tout exploité alors que le personnage, d’abord hautain et banal, recèle finalement d’un cœur et de beaucoup d’humour.

Les Géants sont eux bien maîtrisés et trois arrivent à sortir du lot. Il n’y a pas de blagues stupides, de pets ou rots en tout genre qui pourraient être affiliés à ce type de personnage, mais plutôt de vrais guerriers (certes moches et gnaqueux!) fatigués par la toute-puissance des hommes. Le général Fallon, doublé par Bill Nighy, est un personnage fort qui n’est malheureusement pas assez mis en avant.

À part un univers visuel charmant et une ambiance agréable ainsi que des personnages secondaires attractifs, on ne peut s’empêcher d’être déçu par le manque de profondeur de l’histoire.Singer ne développe aucun thème particulier ni ne fait passer de message. On a vite l’impression qu’il fait un film… pour ne rien dire!

On ne peut pas lui reprocher la qualité des décors et des effets visuels totalement maîtrisés, notamment les Géants qui sont très expressifs et réalistes avec une mocap réussie.

CONCLUSION

Jack et le Chasseur de Géants n’est pas un mauvais film, mais il est plus ou moins bâclé. Avec plus de considération pour l’univers du conte, sans en faire trop avec les effets spéciaux, on aurait pu avoir une histoire avec plus d’émotions et de surprises. On passe un peu vite sur les personnages et leurs motivations. L’ambiance est là, l’humour est bien dosé, mais il manque quelque chose pour être réellement pris dans le tourbillon de la fantasy.

Caractéristiques DVD

Contenu : Scènes coupées/Bêtisier