Irrésistible est sorti en toute discrétion dans les salles françaises en septembre dernier. Presque un traitement de faveur étant donné que ce thriller psychologique australien tourné en 2006 n’a eu droit qu’à une exploitation straight-to-video dans la plupart des pays où il a été distribué. La faute à qui ? à quoi ? Certainement pas au casting trois étoiles (Susan Sarandon, Sam Neill, Emily Blunt) mais plutôt à une photo plate et à une mise en scène fonctionnelle qui lui donnent des airs de gros téléfilm.

Sophie (Sarandon) aurait tout pour être heureuse : deux jolies gamines, un talent d’illustratrice reconnu, un mari architecte renommé… Mais cette sympathique quadra est psychologiquement fragilisée suite au décès de sa mère. En panne d’inspiration, elle peine à honorer un contrat pour un livre pour enfants, et voilà qu’une jeune femme, Mara (Blunt), la nouvelle assistante de son mari, paraît s’employer à s’imiscer de façon pernicieuse dans sa vie et dans celle de son couple…

Le cinéma anglo-saxon a souvent fait son beurre de la peur fantasmatique de l’intrus(e) perfide qui tente d’anéantir votre vie. Dans le meilleur des cas, cela donne l’excellent J.F. partagerait appartement de Barbet Schroeder, et, dans le pire, des nanars clinquants comme Liaison fatale. Irrésistible se hisse dans une sorte d’entre-deux, au niveau d’un bon divertissement grand public grâce à son scénario à tiroirs qui parvient à capter l’attention et ménage ce qu’il faut de rebondissements. L’écriture se veut donc assez ambitieuse. Pas de quoi non plus sauter au plafond car le suspense est très supportable. Le final, également, vient ternir le tableau en se dispensant de tout réalisme psychologique.

Image : 1.85, 16/9 compatible 4/3

Son : version originale 5.1, version française 2.0 et 5.1

Sous-titrage : français