Ce volume se compose de deux novellas ou plutôt de deux courts romans : Les enfants de Mathusalem et Les orphelins du ciel. Dans le premier, on découvre un groupe d’individus jouissant d’une longévité hors du commun pour des motifs génétiques. Celle-ci a été développée par des mariages entre individus porteurs du gène. Ils voient le secret de leur existence éventé et sont contraints à l’exil hors du système solaire sous peine d’être torturés par les autres hommes qui croient qu’on leur cache une découverte scientifique. Dans le second, l’action se passe à bord d’un vaisseau spatial qui dérive depuis longtemps déjà et où l’obscurantisme a repris sa place. Les passagers croient que l’univers se limite au vaisseau et s’opposent à des humains qui ont muté, atteints par les radiations solaires transperçant la coque.
 
Dans l’ensemble, on se plonge mieux dans ces deux textes que dans les précédents du cycle, ne serait-ce que de par leur durée. Mais là encore, on constate qu’ils ont mal vieilli. Manque de rythme, problématiques dépassées, happy end improbables que même l’auteur semble avoir du mal à justifier pour lui même en insistant sur le fait que les évènements sont le fruit d’un incroyable hasard… tout ceci ne forme pas quelque chose de très palpitant. Ce volume confirme ce que nous disions dans la précédente chronique, le meilleur texte du cycle est la nouvelle éponyme du tome 3 Révoltés en 2100.
 
Il est un peu triste de voir qu’un grand classique comme celui-ci est aujourd’hui complètement dépassé et nous serions bien en mal de vous le recommander, tant il est vrai que vous trouverez quelque chose de bien plus palpitant et de plus actuel sur des thèmes similaires en lisant, par exemple, Abzalon de Pierre Bordage. Comme quoi, ainsi que nous le disions pour le second opus du cycle, mieux vaut parfois éditer de nouveaux auteurs que rééditer des classiques par trop datés.