Deux nouvelles et deux novellas composent ce troisième opus. On y trouve les histoires de cœur d’une jeune femme sur la lune, la génèse d’une révolte face au Prophète incarné de New Jérusalem, les errances d’un homme qui préfère être rejeté dans un parc à bestiaux géant pour les inadaptés plutôt que de vivre dans une société à la 1984 qui veut lui laver le cerveau, enfin on découvre qu’un semi autiste a des grandes capacités de calcul mental qui permettront de développer des vaisseaux spatiaux nouvelle génération dans le tome IV.
Comme les textes sont plus récents que dans les deux précédents volumes, on accroche mieux à l’histoire, le style est plus vivant, le thème plus prenant (sauf pour les deux nouvelles qui sont le premier et le dernier texte et qui n’ont vraiment qu’une valeur anecdotique ; globalement on peut dire qu’il ne s’y passe rien). Les deux novellas sont quant à elles plus intéressantes. On regrette une fin extrêmement brève et même brutale après un long développement pour « Si ça continue… » et un esprit peut être un peu trop conformiste dans La Réserve. Mais globalement ce volume se lit bien.
C’est le premier des quatre volumes de la saga Histoire du Futur qui ait réellement retenu notre attention, et encore pourrait-on se borner à lire « Si ça continue… », indubitablement le texte le plus intéressant du recueil et, pour ainsi dire, le seul indispensable pour comprendre le tome IV. En revanche, on regrettera le conformisme de l’auteur et la difficile liaison des deux novellas avec les deux volumes précédents d’une part, et les deux nouvelles du présent volume d’autre part. En effet, on se retrouve ici sur une Terre totalitaire dont on comprend mal comment elle a pu se développer à quelques encablures d’une lune utopiste ainsi qu’on nous la décrit dans le second volet de cette tétralogie. Si vous ne deviez acheter qu’un des volumes de la série, jusque là on vous conseillerait celui-là, mais ne vous attendez pas non plus à être scotché au livre qui reste assez daté dans son style.