« Boom boom boom ! » C’est ce qui ouvre le dvd de G.I. Joe avec la bande annonce de Transformers 2. C’est aussi le titre de la chanson du générique de fin. Enfin, cela correspond évidemment au contenu du film, mais qui ne l’aurait pas deviné ? Le film reprend les personnages des poupées pour garçons grâce auxquelles ces derniers pouvaient imaginer sauver le monde de l’infâme organisation terroriste Cobra (par exemple). Il ne s’agit donc ni plus ni moins que d’une de ces histoires, avec plus de moyens et, forcément, moins de charme.

Toutefois tout est clair dès le début : il ne s’agit pas d’autre chose que d’un divertissement d’action, avec « 120 minutes trépidantes ». Pas question ici de fouiller les personnages plus que nécessaire (en dehors du cahier des charges habituel : histoire d’amour tragique qui finit bien et rivalité à mort entre anciens frères d’armes). Si vous voulez de la psychologie, Michael Bay vous en fournira probablement davantage. On peut donc aller de l’ennui total au plaisir coupable, tout dépend de l’humeur.

Le choix est clairement d’aligner les effets spéciaux, tout en conservant de bout en bout une esthétique très « jouet », peut-être un peu Power Rangers, certes, mais incontestablement dans le ton du monde d’origine. Ce parti pris est à double tranchant : on accroche ou pas. Pour ma part, j’ai trouvé les maquettes réelles plutôt réussies, car elles donnent véritablement l’impression d’un élément de jeu en beaucoup plus grand (notamment le QG des héros). Par contre, la majorité des (très nombreux) effets numériques, si elle poursuit visiblement ce même objectif, tend du coup à donner une impression un peu « cheap ». Cependant dans l’ensemble un équilibre est trouvé.

La version simple du dvd, puisque c’est de celle-là qu’il s’agit plus particulièrement ici, revient d’ailleurs abondamment sur toutes les techniques utilisées par Stephen Sommers et son équipe pour réaliser le film : un documentaire leur est entièrement consacré (Action « Next-Gen »).

C’est d’ailleurs une bonne chose, puisqu’il complète parfaitement un autre documentaire (« La théorie du Big Bang », et ne me demandez pas quel est le rapport de ce titre avec le contenu, je n’en sais rien… même si je pense qu’il s’agit d’un hommage de fan à la plus grande explosion de l’histoire de l’univers), qui traite davantage du monde de G.I. Joe, avec notamment une présentation de la « saga » et de ses enjeux. Les interventions des membres du tournage sont d’ailleurs variées et intéressantes pour la plupart. Ces deux bonus sont assez longs, ce qui au vu de la durée du film nous donne une galette bien remplie et de qualité.

Enfin, n’oublions pas les traditionnels commentaires audio. Qu’on aime ou pas ce support, c’est un classique rarement oublié.

Il y a également un autre petit cadeau surprise, assez déroutant : la possibilité de vivre une « expérience intéractive unique » en se rendant sur le site indiqué dans la boîte. Il suffit alors de se placer devant sa webcam et de montrer la boîte du dvd ou l’encart qui la représente : un logiciel de giga-haute technologie supra génial la détecte et (je vous le donne en mille) place dessus deux personnages numérisés (Snake Eyes et Storm Shadow). Le boîtier sert alors de plan (au sens mathématique, pas géographique), que l’on peut bouger comme on le souhaite jusqu’à ce qu’on décide de le stabiliser (de préférence à l’horizontal…). Ça a peut-être l’air bizarre comme ça, mais c’est d’une grande simplicité. A partir de là, on a affaire à un jeu de combat à la Street Fighter, avec comme fond ce que vous avez choisi de filmer avec votre webcam. C’est là que l’ennui commence. En clair, le jeu est tellement mauvais qu’on prend plus de plaisir à recommencer la détection du boîtier et à faire pivoter les personnages qu’à progresser dans les « combats ».
Finalement, c’est assez fidèle à l’imaginaire des jouets, puisque ça rappelle ces gadgets supers qu’on voyait avec envie à la télé (genre le camion lance-pizzas des tortues ninjas) et qui se révélaient très souvent décevant techniquement parlant une fois obtenu (bah oui, les pizzas elles allaient pas loin et pour toucher Krang c’était coton).

Joyeux Noël !